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Journée au Centre National de la Mémoire Arménienne à Décines
17/11/15
Journée au Centre National de la Mémoire Arménienne à Décines
Centenaire du génocide arménien (1915-2015)
Claire Ferreboeuf, aidée de Marie-Thérèse Pecceu et de Monique Rougemont, a organisé cette journée qui restera dans notre mémoire.
Le Centre National de la Mémoire Arménienne à Décines est un bloc de pierre sobre, décoré avec des lettres de l’alphabet arménien.
Tout d’abord, Claire Ferreboeuf, en tant que descendante de rescapés du génocide, a tenu à exprimer sa reconnaissance envers l’AMOPA qui a souhaité marquer le centenaire du génocide arménien - qui est, comme on le sait, le premier génocide du XXe siècle -.
Puis, nous sommes accueillis par M. Daniel Meguerditchian qui nous accompagnera tout au long de la journée. Nous sommes saisis dès notre arrivée par les photos exposées dans le hall. La souffrance du peuple arménien est là, terrible et impressionnante.
Le centre a plusieurs fonctions :
- C’est un lieu de patrimoine où sont réunies une bibliothèque et des archives.
- C’est un lieu de recherche sur le « fait génocidaire » en général.
- C’est un lieu de conférences et d’informations (visites par des groupes scolaires).
Dès 1923, les premiers réfugiés sont accueillis dans la région lyonnaise, des Arméniens mais aussi des Polonais, des Russes blancs qui permettront la reprise économique de la France après la guerre 1914-18. Décines fut la commune la plus hospitalière et la colonie arménienne y est aujourd’hui encore très nombreuse.
Les Arméniens travaillaient essentiellement dans une usine de soie artificielle dans ce quartier de Décines. En effet, des industriels lyonnais ayant besoin de main d’œuvre n’hésitaient pas à recruter du personnel dont des Arméniens, réputés pour être travailleurs, dociles et peu exigeants. Ces industriels ont développé tout un plan social pour garder leurs ouvriers : logements, soins médicaux, contrat de travail…
Les Arméniens regroupés se sont construits dans ce climat favorable et ont créé la Maison du Peuple, une église, des commerces, suivant leurs traditions qu’ils tiennent à préserver.
Sur la place de Décines, un monument rappelle avec un réalisme saisissant le drame de leurs grands parents. Inauguré le 4 juin 1972, il constitue le premier mémorial du génocide arménien érigé en France.
Après un repas arménien copieux et délicieux, la conférence très intéressante sur le génocide arménien nous retrace avec soin la mise en place, dès 1915, d’organisation radicale et terrifiante pour éliminer tout un peuple et qui a conduit au panturquisme. A l’heure d’aujourd’hui, le négationnisme de l’Etat turc par rapport à la reconnaissance d’un fait génocidaire avéré, est toujours un sujet d’actualité.
Claire Ferreboeuf et Michèle Antignac
Photos : Jean-Marie Pallier