Les coulisses de l'opéra
13/12/16

Notre guide, Jérôme, nous rejoint sur la place qui sépare l’Opéra de l’Hôtel de Ville. C’est un des endroits prestigieux de Lyon.  Un peu d’histoire d’abord : Au XVIIIe siècle il y avait à cet emplacement un jardin, « le Jardin de l’Hôtel de Ville » que les lyonnais appréciaient beaucoup. Un premier Opéra a été construit ici par Soufflot. Il comportait déjà un parterre en plan incliné, une machinerie de scène, un logement et un chauffoir qui sera appelé par la suite un foyer. Mais l’acoustique était mauvaise et cet Opéra est démoli en 1830 pour faire place à un nouveau bâtiment construit par les architectes Antoine-Marie Chenavard et Jean-Marie Pollet. Il avait l’aspect que nous avons connu jusqu’aux dernières transformations : fenêtres en arcades, galerie extérieure et, au sommet, un toit bas.

Dans les années quatre-vingts on commence à se poser des questions sur son fonctionnement : pas assez d’espace, pas de conformité aux nouvelles normes. On envisage la construction d’un deuxième Opéra à l’imitation de l’Opéra Bastille, ce qui entraînerait sa démolition et le dégagement de la perspective de l’Hôtel de Ville depuis le quai du Rhône. Mais on optera finalement pour la conservation de ce bâtiment emblématique. Un concours est lancé pour sa transformation remporté par l’architecte Jean Nouvel. Celui-ci va conserver l’aspect extérieur du bâtiment à l’exception du sommet qui sera haussé d’une voûte. À l’intérieur, seul le foyer, au style XIXe siècle très ornementé, est épargné, tout le reste est démoli pour faire place à une nouvelle structure qui s’encastre dans les murs sans s’appuyer sur eux. De l’intérieur nous apercevrons d’ailleurs le quartier alentour à travers les nouvelles rampes d’escalier.

Nous entrons par le côté pour visiter ce nouvel espace qui s’étale sur 16 niveaux, cinq en sous-sol et onze en étages. Il faudra gravir beaucoup d’escaliers. Nous commençons par le sous-sol au niveau moins cinq, à moins vingt mètres où la nappe phréatique est régulièrement pompée. Nous découvrons la salle de répétition des spectacles aux mêmes dimensions que la salle réelle. On y travaille avec les lumières et les panneaux acoustiques. Les décors sont acheminés ici tout prêts à être montés. Au niveau supérieur on trouve la salle de répétition de l’orchestre, complètement insonorisée, les locaux des accessoiristes et la salle de conservation des costumes au parfum de vodka (utilisée pour masquer les odeurs !). Nous accédons ensuite à l’amphithéâtre avec son espace d’orchestre où sont donnés régulièrement des petits concerts, puis nous découvrons l’envers du décor de la machinerie et des structures du bâtiment qui s’appuie sur des piliers en béton bien visibles. L’architecte a travaillé avec des acousticiens. Le noir laqué est omniprésent dans les espaces de circulation, escaliers, roulants ou non, rotonde d’accès du public au rez-de-chaussée. Tout est conçu pour faciliter le repérage des visiteurs avec une billetterie qui fait face à l’entrée. Nous découvrons au rez-de-chaussée le plan en coupe du bâtiment et les onze niveaux qu’il nous faudra monter pour accéder au sommet. Nous commençons par le foyer avec le décor conservé de Domer, richement orné qui s’ouvre sur de larges baies en arrondi dont les fenêtres à carreaux ont fait place à des vitres. Puis on accède à la salle de concert avec ses 1100 places, toutes avec vision sur la scène. C’est une salle à l’italienne au mobilier et aux murs entièrement noirs qui suscite des appréciations très variées. Les sièges sont en bois ignifugé, les corbeilles sont des illusions d’optique.

Puis nous entamons notre montée finale vers le dôme et nous ne regretterons pas nos efforts car la salle d’entraînement des danseurs, avec ses miroirs, ses centaines de petits stores s’ouvrant sur la lumière du ciel au-dessus de la ville, offre une vue imprenable sur l’Hôtel de Ville, la Croix Rousse et la presqu’île. Dommage que le brouillard nous empêche de voir très loin. Un dernier coup d’œil sur les suspensions en forme de vastes soucoupes qui ornent le plafond et qui servent à l’acoustique (les abat-sons), et nous redescendons pour terminer cette belle visite, non sans avoir évoqué la neuvième muse,Uranie, absente dans la série des statues de bronze qui ornent la façade mais ceci est une autre histoire !

Jacqueline Dauphin
Photos : Jacqueline Dauphin et internet

  • La façade

    La façade

  • Salle de répétition

    Salle de répétition

  • L'énorme monte-charge

    L'énorme monte-charge

  • La salle de répétition des danseurs

    La salle de répétition des danseurs

  • Les Muses

    Les Muses

La théorie de l'évolution entre sciences et religions
14/11/16

Conférence de Annie Mamecier-Demounem
le lundi 14 novembre 2016 à l'ESPE de l'académie de Lyon

Cette conférence avait pour objectif de montrer que ces deux termes, sciences et croyances, souvent présentés ou pensés en termes d’opposition, n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Il s’agit tout simplement d’une opposition du fondamentalisme religieux au matérialisme scientifique donc de différencier Sciences et Croyances. Il s’agissait ensuite d’établir un court historique sur la découverte d’arguments permettant de construire la théorie de l’évolution et enfin, de montrer en quoi la montée en puissance des pensées créationnistes inquiète la communauté scientifique.

Afin de bien savoir de quoi l’on parle, commençons par quelques définitions :

  • l’ÉVOLUTION ou plutôt la « théorie de l’évolution »,  peut être définie comme une variation, au hasard, due aux mécanismes génétiques de l’hérédité puis à une sélection par le milieu des formes les plus adaptées ;
  • on simplifiera la définition du CRÉATIONNISME dans un premier temps, en disant que toute forme de référence à une transcendance divine pour refuser ou expliquer l’évolution fait partie des négationnistes. Il existe une gamme d’options qui va du créationnisme strict où le passage d’une espèce à l’autre est récusé, à un theilhardisme où Dieu est à l’origine de tout (évolution comprise) en passant par une évolution orientée vers un dessein providentiel (Intelligent Design) ;
  • pour les RELIGIONS, la vie est due à une force spirituelle et s’adapte ou s’oppose à toute explication scientifique de l’apparition de l’Homme sur Terre.

 L’enseignement de la théorie de l’évolution pose problème à certains professeurs. Depuis que la « place de l’Homme dans l’évolution » est inscrite au programme des sciences de la vie et de la Terre (1997), des tentatives de remise en cause sont fréquentes dans certaines classes avec un maximum atteint lors de l’anniversaire du bicentenaire de la naissance de Darwin en 2009. Il est très difficile de faire comprendre à certains élèves la différence entre sciences et croyances.
Est-ce à dire qu’être scientifique impose l’athéisme ? Bien sûr que non, sciences et croyances peuvent coexister, si l’on sait que l’on croit et non qu’on croit ce qu’on sait ; ce qui implique qu’on respecte aussi l’inverse ! Le scientifique doit laisser à la porte de son laboratoire toute conviction religieuse.

 Historiquement plusieurs étapes ont enrichi la définition de la théorie de l’évolution :

  • le transformisme de Jean-Baptiste LAMARCK qui affirme que les organismes s’adaptent à leur milieu ;
  • l’évolutionnisme de Charles DARWIN qui avance que l’évolution se fait par sélection naturelle. En d’autres termes, ce sont les organismes les mieux adaptés à leur environnement, grâce à de nouvelles mutations, qui survivent et transmettent leurs gènes ;
  • le néodarwinisme, qui conserve le concept de sélection naturelle, mais qui précise en plus que l’évolution est graduelle et que les changements évolutifs par mutation sont soit de type anagenèse (une nouvelle lignée remplace une ancienne), soit de type cladogenèse (deux nouvelles lignées se scindent à partir d’une lignée ancestrale) ;
  • les équilibres ponctués de Stephen JAY GOULD et Niles ELDREDGE ne diffèrent du précédent modèle que sur un point : les espèces évolueraient lors de périodes ponctuelles séparées par des périodes stagnantes, et non de manière graduelle.

Depuis la publication de « l’origine des espèces » par Darwin (1859), des conflits ont existé entre évolutionnistes et créationnistes. Et aujourd’hui, 150 ans après, où en sommes-nous ? De nombreuses contestations existent encore mais elles ne sont pas généralisées sur tout le territoire ; elles dépendent très largement du contexte social de l’établissement scolaire. L’apogée des contestations a eu lieu en 2007 lors de l’envoi massif de « l’Atlas de la Création » dans les établissements scolaires, les universités, les laboratoires de recherche ... L’auteur, Harun YAHYA (de son véritable nom Adnan Oktar) est turc, principal défenseur du créationnisme dans le monde musulman. La conclusion de l’ouvrage commence par « Dieu a créé l’Univers et tout ce qui vit » ; en outre, l’auteur précise que la « réelle source du terrorisme et du matérialiste est le darwinisme ».
Jamais un mouvement créationniste n’avait déployé une telle offensive contre le monde de l’Éducation.
Les créationnistes interviennent de multiples façons : presse, publications, Internet, radio, télévision (film de T. JONHSON) « Homosapiens », quelques Imams, conférences, …
Les mouvements très activistes du créationnisme et du « dessein intelligent » se sont répandus dans le monde et ont réussi à influencer les programmes d’enseignement dans des contextes politiques très conservateurs. Aux États-Unis, pas moins de « 4 étudiants sur 5 croient en un créateur » (Miller et al. 2006). À contrario dans certains pays dont la France, le Danemark, la Suède, l’Islande et le Japon, aucune tolérance n’est permise.

 Le dessein intelligent ou « intelligent design » est un mouvement très revendicatif qui affirme l’idée qu’il y a bien eu évolution mais que celle-ci est le fruit d’une volonté transcendante. Ils veulent une histoire du monde où l’Homme a été désiré voire programmé par un Agent Intelligent (quel qu’il soit). Les notions de sélection naturelle et de contingence historique leur sont insupportables. Le dessein intelligent pose un problème épineux car cette théorie se présente comme un courant philosophique spiritualiste qui ne rejette pas le principe de l’évolution mais refuse le hasard. L’évolution ne peut-être que le fruit d’un plan divin, d’une intelligence supérieure.

 Comment ont réagi les mouvements religieux :

  • Pour les catholiques la création de l’Univers par Dieu ne s’oppose pas en soi à l’évolution. Les catholiques reconnaissent que l’évolution est plus qu’une hypothèse et accorde au livre de la genèse une portée symbolique plutôt que scientifique.
  • Pour la religion juive (née environ 1000 ans avant J-C.), le monde a bien été créé en 6 jours mais il y a une possibilité de réconcilier les 6 jours et les 13 milliards d’années (datation de l’Univers) en se basant sur la relativité d’Einstein. Le mot jour pourrait être assimilé à une période ; il y aurait donc 6 époques de processus d’évolution. La grande différence qui subsiste entre la théorie de l’évolution et le texte de la Torah est la place du hasard. Fondamental dans la théorie scientifique, le hasard n’est pas reconnu dans le judaïsme.  
  • Pour le culte musulman connu depuis le VIIe siècle après J-C., aucune adaptation possible des versets même ceux pour lesquels il a été démontré qu’ils ne pouvaient pas être transposés de la société du 7ème siècle à l’époque actuelle.

 L’Atlas de la Création a été le déclic d’une prise de conscience et de vives réactions en France. Adnan OKTAR, né à Ankara en 1956 est une des figures centrales du créationnisme en Turquie, considéré également comme le défenseur majeur du créationnisme dans le monde musulman. L’envoi de l’Atlas de le Création en grand nombre est une attaque insidieuse mais Adnan OKTAR possède un réel pouvoir politique ; il souhaite remplacer la démocratie par une théocratie.
L’inquiétante progression des idées d’Harun YAYA est symptomatique de la dégradation politique du pays et plus généralement de la montée de l’extrémisme religieux dans le monde.

 Les réponses institutionnelles ne se sont pas fait attendre :

  • du côté gouvernemental, la réaction a été rapide et, à priori, efficace : le ministre de l’Éducation Nationale, via les recteurs d’académie et les chefs d’établissement, a fait retirer tous les ouvrages distribués aux établissements scolaires de l’accessibilité par des élèves ;
  • au niveau politique : le conseil de l’Europe, après le refus d’une loi proposée par Guy LENGAGNE, dépose une résolution adoptée en octobre 2007. Il en reste donc une résolution qui a une portée éducative, certes, mais pas force de loi ;
  • du côté des scientifiques (G. LECOINTRE, H. LE GUYADER, A. DE RICQLES, P. PICQ), un colloque national est organisé collégialement car il apparaît, comme une évidence que la cible la plus clairement identifiable est le milieu scolaire puisque les professionnels de l’enseignement peuvent servir de relais.

Par ailleurs, des conférences itinérantes sont organisées par la SGF (Société Géologique de France), intitulées « Évolution – Évolution », de 2008 à 2010, à Paris et en province.

Les résultats de cette mobilisation ont permis d’apporter, sous forme de conférences, de tables rondes ou d’ateliers, des éléments fiables aux pédagogues pour leur enseignement auprès des élèves, avec toutes les preuves intangibles et les derniers résultats de la recherche, ainsi que des données d’épistémologie. Mais le colloque a révélé aussi des besoins en ce qui concerne l’enseignement de cette délicate question « sciences et croyances ». Il serait fondamental de placer devant les élèves des adultes formés à travailler en pluridisciplinarité et en pluricatégorialité (professeurs de philosophie, histoire géographie, sciences de la vie et de la Terre, théologiens, scientifiques) mais !!!

Aujourd’hui, le climat social semble apaisé ? Mais il ne faut pas se méprendre, car si les élèves sont plus silencieux, ils ne sont pas plus convaincus par l’explication scientifique des mécanismes de l’évolution. Les difficultés décrites pour celle de l’évolution tiennent au fait que cette théorie apporte une réponse scientifique à la question de l’origine des espèces, de l’espèce humaine en particulier. Or, d’autres affirmations répondent à la question (famille, religion…). Dans un contexte, loin d’être serein, l’enseignement redevient plus que jamais un enjeu d’éducation et de liberté pour les jeunes issus de notre école laïque.
Les événements récents doivent être considérés comme le signe d’un trouble de l’identité qui prospère sur un sentiment de mépris, de manque de reconnaissance des cultures dont ces lycéens sont issus. Le périmètre de la classe est remis en cause car la théorie de l’évolution semble être un prétexte qui dissimule un problème d’intégration. Les élèves des quartiers les plus défavorisés ne croient pas en l’École et se sentent délaissés par le système. Cette situation de repli sur eux-mêmes les rend fragiles et sensibles à toute idéologie et à tout endoctrinement.

 Conclusion :

La classe paraît être malgré tout l’espace qui donne sens pour faire la différence entre sciences, laïcité, opinions, croyances.
Nous devons être vigilants pour que notre enseignement reste public, laïc et identique pour tous.
Ma réponse à la problématique posée : La théorie de l’évolution entre sciences et religions est donc de CROIRE EN LA SCIENCE ET d’ASSUMER SA RELIGION !

Annie Mamecier-Demounem
Photos : Jean-Marie Pallier

  • L'assistance

    L'assistance

  • Introduction

    Introduction

  • En cours de conférence

    En cours de conférence

Escapade dans le Mâconnais
13/10/16

Accueillis à Berzé-la-Ville par M. JM Dulin, membre de l’Académie de Macon, la matinée a été consacrée à la visite de la Chapelle aux Moines et de ses fresques. Elle date du 11e siècle. À l’origine, elle dépendait du prieuré des moniales clunisiennes de Marcigny-en-Brionnais. C’est en 1100 que Hugues de Semur, abbé de Cluny de 1049 à 1109, obtint l’obédience de Berzé-la-Ville. Vendue comme bien d’Église à la Révolution, la chapelle devint partie d’une exploitation agricole privée. C’est en 1887 que Philibert Jolivet, curé de la paroisse de Berzé-la-Ville, décela des traces de peintures sous l’épais badigeon des murs. Son enlèvement fit apparaître des fresques du XIIe siècle magnifiquement conservées et d’une émouvante beauté. Ces fresques sont considérées comme le plus beau témoignage de l’art roman clunisien et permettent d’imaginer le décor, disparu, de l’église abbatiale de Cluny III.

Télécharger l’article de Louis Sanyas : « le prieuré de Berzé-la -Ville »

Après un déjeuner au village, nous partons pour Solutré et effectuons la visite guidée du Musée de la Préhistoire où une exposition est consacrée au 150e anniversaire de la découverte du site. Ce musée de Solutré présente les collections d’un des plus riches gisements préhistoriques d’Europe : un site de chasse fréquenté pendant plus de 25 000 ans par des hommes du Paléolithique supérieur (de 35 000 à 10 000 ans av. J.-C.) qui sont venus chasser, dépecer et boucaner des milliers de chevaux et rennes. Aménagé sur le gisement archéologique, le parc archéologique et botanique de Solutré complète la visite du musée. Il permet de découvrir une grande variété d’espèces végétales caractéristiques du milieu naturel et les résultats essentiels des recherches archéologiques.

Télécharger l’article de Michèle Antignac et Jacqueline Dauphin : « La trace de l’homme sur le site de Solutré »

La pluie présente ce jour là ne nous a pas permis de faire l’ascension de la Roche de Solutré. Annie Mamecier a rédigé un article sur sa géologie.

Télécharger l’article d’Annie Mamecier : « Un clin d’œil géologique sur la roche de Solutré »

Nous allons terminer cette journée par la visite de la Maison du grand site qui se donne pour but de faire connaître et de valoriser le patrimoine local et environnemental. Nous y découvrons une exposition qui présente l’histoire du paysage à travers une scénographie originale.

 Aprés une boisson chaude au petit café il sera l’heure de rentrer.

.

Jacqueline Dauphin et Jean-Marie Pallier
Photos : Jacqueline Dauphin

  • Berzé : La chapelle de moines

    Berzé : La chapelle de moines

  • La roche de Solutré

    La roche de Solutré

  • Au musée de la préhistoire

    Au musée de la préhistoire

  • Au musée de la préhistoire

    Au musée de la préhistoire

  • La maison du grand site

    La maison du grand site

Voyage en Autriche
14/09/16

Choisir l’Autriche comme destination du voyage de notre section s’imposait en 2016 : certes, ce pays a de longue date une tradition puissante d’accueil de touristes venus du monde entier pour jouir de ses pistes de ski en hiver, de ses lacs en été et en toutes saisons de son exceptionnelle richesse culturelle ; mais en cette année de profondes interrogations sur l’avenir de l’Europe, une Europe secouée par le référendum britannique et la crise des réfugiés, l’Autriche, divisée par une élection difficile de son futur président, placée à la charnière des univers balkaniques, méditerranéens et centraux, était un lieu privilégié pour une compréhension de notre monde et de notre temps.

Commencer par Innsbrück était une très pédagogique mise en bouche : ville-pont comme l’indique son nom, c'est-à-dire à la fois lieu de défense et lieu d’échanges, la ville, située dans une belle vallée-ce qui l’apparente à sa ville-jumelle Grenoble- est plus que la ville des jeux olympiques d’hiver ; c’est une cité au riche passé, visible dans ses monuments allant du Moyen-Âge tardif au baroque, riche aussi de la faveur de la dynastie Habsbourg qui la dota de splendides œuvres d’art. Les Français ignorent avec application que son héros est l’opposant à l’occupation napoléonienne, Andreas Hofer, vénéré encore aujourd’hui dans ce Tyrol au fort sentiment patriotique et qui paya de sa vie sa lutte contre les Français et leurs alliés.

Après il y eut Salzburg, ville natale de W.A. Mozart : étrange impression d’une industrie touristique exploitant sans retenue la figure du plus illustre enfant de la cité, d’une forteresse défendant une principauté autrefois cossue et surtout d’une cathédrale magnifique à l’allure plus italienne que germanique comme si Salzburg, à l’instar de la musique mozartienne, était autant du sud que du nord.

En chemin voici l’abbaye de Melk : sur l’emplacement d’une place forte surplombant la plaine danubienne, l’empereur habsbourg fit construire une abbaye baroque majestueuse, lieu de culture, de formation et de prestige ; pour le goût français c’est un fort dépaysement mais il faut savoir apprécier cette ostentation de la Réforme catholique et du pouvoir impérial confondus.

Vienne, couronnement du voyage, ville impériale, ville carrefour, ville traditionnelle et avant-gardiste, ville internationale, à découvrir à chaque pas tant elle est marquée par sa créativité : son urbanisme fut marqué par les grands travaux du XIX° siècle (les remparts faisant place au « Ring ») et vit s’affronter architectes classiques et non-conformistes ; la neutralité autrichienne depuis 1955 l’a dotée d’un quartier institutionnel. La vie intellectuelle y fut intense sous la monarchie et le lycée prestigieux où nous fûmes reçus par nos amis amopaliens autrichiens est fier de ses savants et prix Nobel anciens élèves ; il ya tout un art de vivre encore à Vienne, en particulier dans ses cafés. Mais le legs de la longue période impériale est visible partout : la Hofburg vénère encore les fantômes de François-Joseph et de Sissi, le palais de Schönbrunn, copie modeste de Versailles, nous rappelle que le fils de Napoléon y est mort en prince autrichien et son musée des carrosses a conservé le char funéraire de François-Joseph, décédé à la fin de 1916 ; les grands personnages se firent aussi construire de magnifiques palais, comme le prince Eugène de Savoie qui mena la vie dure aux armées de Louis XIV et surtout repoussa rudement les Ottomans, amorçant ainsi la poussée vers les Balkans ; son palais abrite une belle collection de tableaux allant du XVII° au XX°.Mais c’est surtout la musique qui fait la renommée de Vienne, comme si, nés ou non autrichiens, les plus grands compositeurs classiques, romantiques et modernes avaient tenu à vivre et composer à Vienne, pour y trouver le succès : Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Brahms, Mahler, Schönberg(entre autres) et à un niveau plus léger les Strauss sont au programme de tous les concerts, comme celui auquel nous avons assisté. La 6° symphonie dite « pastorale » de Beethoven a-t-elle été composée dans les environs du Kahlenberg, toujours aussi bucoliques que de son temps et d’où l’on jouit d’une vue splendide sur la capitale, comme la virent les Polonais prêts à fondre sur l’armée ottomane en 1689 ?

Ville catholique, Vienne est construite autour de sa cathédrale et les membres de la dynastie reposent dans la crypte de l’église des Capucins, très proche. Nous avons d’autant plus apprécié l’abbaye d’Heiligenkreutz, avec son dépouillement cistercien à la française et grâce à un moine franco-allemand aussi cultivé qu’amène. Comme nous avons apprécié les petites villes touristiques de Bad Ischl qui a conservé la maison du compositeur d’opérettes F. Lehar et de Saint Wolfgang qui garde en relique l’auberge du cheval blanc, auberge-titre d’un succès des années 1930 ; en revanche c’est en séjournant dans une résidence d’été que l’empereur François-Joseph a depuis la poste de Bad Ischl posté la déclaration de guerre à la Serbie, amorçant le fatal engrenage, et ce geste funeste pèse encore sur les lieux.

Le centenaire du décès de cet empereur est l’occasion d’une certaine débauche de commémorations, même au glacier du Grossklockner où il aimait à se rendre ; mari médiocre, père pire encore, chef de guerre incompétent, diplomate aventureux, il représente cependant une « belle époque » durant laquelle l’empire austro-hongrois était une puissance importante et féconde et les Autrichiens en ont une nostalgie : leur campagne électorale pour choisir un président qui pèse moins que le notre mais plus que celui de notre 4° République opposait le thème de la sécurité pour l’un à celui de la respectabilité du pays chez l’autre ; le pays est assez prospère, il a des entreprises de renom (comme Swarowski que nous avons visitée) mais il s’interroge sur la façon d’évoluer au XXI° siècle.

Dernière visite, Graz, ville symbole des influences diverses reçues en héritage d’un empire pluriculturel : elle a un art de vivre déjà méridional sinon méditerranéen, une allure un peu balkanique çà et là, le tout dans un écrin monumental voulu par les Habsbourgs, ce mélange lui donnant un charme très particulier.

Que restera-t-il dans nos mémoires de ce voyage ? Campagnes pimpantes, peuple jovial, passé prestigieux mais histoire parfois tragique comme entre 1938 et 1945, période pesante encore mal assumée, vitalité culturelle et artistique, un pays germanique mais non allemand auquel nous avons à dire comme il a à nous dire, un pays que nous avons ressenti en amitié et c’est bien l’essentiel…

 

Jean-Louis Coppéré
Photos : Albert Dias

  • Innsbruck : le toit d'or

    Innsbruck : le toit d'or

  • Vue de Salzburg

    Vue de Salzburg

  • L'abbaye de Melk

    L'abbaye de Melk

  • A Vienne

    A Vienne

  • Vienne : les constructions du Kunstbau

    Vienne : les constructions du Kunstbau

  • Vienne : Hofburg

    Vienne : Hofburg

  • Vienne : la cathédrale St Etienne

    Vienne : la cathédrale St Etienne

  • Le château de Schonbrunn

    Le château de Schonbrunn

  • Vienne : le belvédère

    Vienne : le belvédère

  • Saint Wolfgan : L'auberge du cheval blanc

    Saint Wolfgan : L'auberge du cheval blanc

  • Vue sur le Grossglockner

    Vue sur le Grossglockner

  • Le groupe devant les cristaux de Swaroski

    Le groupe devant les cristaux de Swaroski

  • Graz : la Grand Place

    Graz : la Grand Place

Conférence préparatoire au voyage en Autriche
23/06/16

Conférence de Jean-Louis Coppéré
le jeudi 23 juin 2016 à l'ESPE de l'académie de Lyon

Ce jour-là, dans les locaux de l’ESPE, se trouvaient réunis une trentaine d’amopaliens, venus tout spécialement écouter la présentation de la conférence préparatoire au voyage prévu du 6 au 14 septembre 2016.
Par un exposé riche, clair, et concis, Jean-Louis a su nous remettre en mémoire toute l’histoire de l’Autriche depuis les Celtes et Romains jusqu’aux présidentielles de 2016.
Nous n’allons pas retracer ici l’intégralité de son exposé mais seulement présenter les grandes lignes du déroulement de la séance ; pendant quatre heures Jean-Louis a su capter l’attention de son auditoire.
Nous adressons nos plus vifs remerciements et le félicitons pour ce beau travail de synthèse. Bravo !!!

« Un millénaire d’une histoire particulièrement riche depuis Celtes et Romains »

 Une « marche » du Saint Empire

  • L’empereur Otton et la création post carolingienne du Saint Empire romain germanique
  • Face aux Slaves et aux Hongrois une « marche de l’Est » (cf la forteresse de Melk)
  • Un peuplement bavarois qui en fait ce trait constitutif d’un monde germanique en symbiose avec ses voisins

 La dynastie Babenberg

  • Implantation des Bénédictins (Melk) et des Cisterciens : un pays de couvents (Klösterreich)
  • Très fort attachement au catholicisme

 L’avènement des Habsbourg

  • Depuis 1273 une politique constante : bureaucratie, respect des particularismes, ouverture sur l’Europe (voir les musées), tradition militaire (en particulier face aux Turcs)
  • Durant tout le XVIe siècle, entre ouverture et catholicisme (de Charles Quint à Rodolphe II jusqu’à Ferdinand II)

 L’Autriche championne du catholicisme

  • XVIIe-XVIIIe siècles : nouvelles élites, triomphe de baroque de la Réforme catholique
  • Marie-Thérèse et son fils Joseph II : une politique allemande, un développement économique et culturel (Mozart)
  • Maintien sous Metternich après la victoire sur Napoléon jusqu’en 1848

 1866-1918 un pays germanique dans un empire hors d’Allemagne

  • 1848-1850 : le face à face avec la Prusse
  • 1866-1867 : de Sadowa à la « double monarchie »
  • L’Autriche « brillant second » mais État de la Mitteleuropa de plus en plus engagé dans les Balkans
  • Le règne de François-Joseph : une belle époque ? Industrialisation (grands travaux, remodelage de Vienne), creuset artistique (musique, peinture, architecture), fécondité intellectuelle, cosmopolitisme (Slaves, Italiens, Juifs malgré l’antisémitisme !)

Le XXe siècle : l’Autriche à la recherche d’elle-même

  • La défaite et la difficile naissance : les pertes de 14-18, les déséquilibres géographiques du nouvel État, la tentation de la dissolution, l’instabilité politique et sociale entre socialistes et conservateurs aggravée par la crise de 29
  • L’austro-fascisme : Dollfuss, Schuschnigg et l’Anschluss ; l’Autriche devient l’Ostmark
  • Paradoxe : sous le Reich naissance d’une conscience nationale !

 La nation autrichienne

  • 1945 : « le premier pays occupé »
  • 1955 : la neutralité
  • Choix d’un système fédéral et consensuel
  • Le développement économique : métallurgie, mécanique de précision, bois, tourisme, institutions internationales
  • De l’ère Kreisky à l’affaire Waldheim (1986-1988), du bipartisme SPÖ-ÖVP à la crise de conscience

 Le XXIe siècle : un « nationalisme de la prospérité » ?

  • De l’épuisement des deux grands partis à l’arrivée du FPÖ : une Autriche rurale, traditionaliste et xénophobe soutien de coalitions locales puis nationales avec Jorg Haider  (décédé en 2008)
  • Le repli sur soi de nantis âgés (démographie atone et bonne santé économique)
  • Présidentielles de 2016 : un pays coupé en deux entre Hofer et Van der Bellen

Voyage en Limousin
08/06/16

Limousins d’origine ou d’adoption, nous avons, à la demande de la section, organisé totalement ce voyage de 6 jours dans cette région du Centre-Ouest méconnue, voire ignorée, le pays de l‘arbre et de l’eau, des vieilles maisons de granite, berceau de la culture occitane, profondément marquée par son passé riche d’histoire et de traditions, terre des arts du feu, du cuir et de la tapisserie, berceau des maçons qui ont construit nos grandes villes, patrie des troubadours et de grands hommes, région agricole de productions célèbres comme la vache limousine et les  pommes et d’un artisanat reconnu, une terre de contraste à la fois attachante et déroutante, chaleureuse et fermée, accueillante et résistante.
Le circuit que nous avons proposé à nos amis amopaliens du Rhône ne figure dans aucun guide, dans aucun catalogue d’agence de voyages. Il est lié à notre vécu dans cette région, aux relations que nous y avons nouées et au regard que nous portons sur ce pays que nous aimons beaucoup et dans lequel nous séjournons de manière régulière.

Jeudi 2 juin : Lyon - Aubusson - St Léonard-de-Noblat – Limoges
Ce matin-là, nous nous sommes retrouvés à 34, Place Bellecour, où Georges notre chauffeur nous attendait, pour partir en direction de l’ouest. A La Villeneuve, nous sommes entrés en Creuse, un des trois départements qui, avec la Corrèze et la Haute-Vienne, constituent le Limousin. Notre première halte touristique s’est faite à Aubusson, terre des vicomtes d’Aubusson. C’est l’histoire de la tapisserie dans cette ville et dans ses environs qui en a fait sa renommée. Elle y atteint son apogée aux XVIe et XVIIe siècles, Colbert lui accordant le titre de Manufacture Royale. En 2009, l’Unesco a inscrit la tapisserie d’Aubusson au Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Nous avons visité la Maison du Tapissier, ancienne Maison Corneille datant des XVe et XVIe siècles, qui tire ce nom d’une des familles emblématiques de la tapisserie d’Aubusson et qui abrite aujourd’hui l’Office de Tourisme. Nous y avons appris l’histoire de la tapisserie et Océane, lissière, nous a fait découvrir les secrets de son art. Employée municipale, elle réalise chaque année une œuvre devant les visiteurs en expliquant son travail. Cette année, la tapisserie intitulée « Licornes à la baignade » décorera, une fois achevée, la nouvelle piscine de la ville.
Après un déjeuner creusois fort apprécié par nos voyageurs, nous avons gagné St-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne. En chemin, nous avons évoqué la vie des maçons de la Creuse dont celle de Martin Nadaud, petit paysan creusois devenu député, ainsi que les nombreux travaux qu’ils ont effectués à Lyon. Nous avons rappelé qu’Antoine Charial, fondateur de la coopérative l’Avenir, était né en Corrèze et que Pierre et Eugène Pitance, fondateurs de l’entreprise qui porte leur nom, étaient originaires de la Haute-Vienne.
A Saint-Léonard-de-Noblat, accompagnés par Philippe et Sylvie, nous avons visité la collégiale. Édifiée au XIe et XIIe siècles, elle abrite les reliques de l’ermite Léonard. C’est un chef d’œuvre de l’art roman limousin. Elle fait partie du Patrimoine mondial de l’Humanité au titre des routes de Saint-Jacques-de-Compostelle (Saint-Léonard est une étape sur la Via Lemovicensis « voie limousine », chemin de Compostelle au départ de l’abbaye de la Madeleine à Vézelay [Yonne], long de 1 690 km). Nous y avons notamment admiré le clocher ainsi que le tombeau de Saint Léonard surmonté de sa chaîne ; il avait en effet obtenu de Clovis le privilège de visiter les prisonniers et de libérer ceux qu’il jugeait dignes de cette grâce.
Saint-Léonard-de-Noblat fait partie des villes limousines dans lesquelles se déroulent tous les 7 ans les Ostensions. Elles s’y étaient tenues le 8 mai et la ville était encore décorée des couleurs de son Saint Patron. Les Ostensions regroupent de février à novembre des dizaines de milliers de personnes dans plus d’une quinzaine de villes de Haute-Vienne. L’origine en est l’an 994 durant lequel le Limousin fut frappé par « le mal des ardents ». Les reliques de Saint Martial, évangélisateur de la région et premier évêque de Limoges, furent exposées dans la ville durant plus de 15 jours. L’épidémie diminua, on parla alors du « miracle des ardents » et le culte des Saints s’est développé jusqu’à ce jour. Les Ostensions septennales limousines vivent cette année leur 72e édition, la première après leur inscription en 2013 sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l'Humanité de l'Unesco.
Notre visite à Saint-Léonard s’est terminée par celle d’une fabrique de massepains. M. Coignac nous a expliqué la fabrication et l’histoire de cette très ancienne spécialité locale à base d’amande, de sucre et de blanc d’œuf très prisée des pèlerins et que tous les amopaliens ont trouvé délicieuse.

Vendredi 3 juin : Limoges
Après une nuit dans le confort douillet de l’Hôtel Saint Martial à Limoges, nous avons rejoint Anne, notre guide, devant le parvis de la cathédrale Saint-Etienne de Limoges, située dans le quartier de la Cité. Nous avons pris connaissance de l’histoire de la ville, sa création vers l’an 10 par les Romains sous le nom d’Augustoritum (le gué d’Auguste) qui compta à cette époque plus de 15 000 habitants avec thermes, forum, théâtre et arènes (les 4èmes plus grandes en Gaule). Au Ve siècle, la cité de Limoges administrée par les évêques se forme dans le quartier de l’actuelle cathédrale avec l’abbaye de la Règle. Vers l’an 1000, autour du tombeau de Saint Martial, se développe le quartier du « Château » qui draine un nombre important de pèlerins, qui devient un lieu d’échange et qui abrite la résidence des vicomtes de Limoges. Ces deux quartiers sont séparés, comportent des remparts ; le quartier du « Château » devient prédominant avec l’abbaye Saint Martial qui devient aux Xe-XIe siècle un des grands centres culturels d’Aquitaine. Ces constructions comme les édifices gallo-romains, ont pour la plupart disparu. La construction de la cathédrale Saint-Etienne actuelle a duré 6 siècles (du XIIIe au XIXe) et sa flèche construite plusieurs fois est inachevée. On peut y admirer le portail Saint Jean, un magnifique jubé, des vitraux, des chapelles, la statue de « Notre Dame de pleine lumière », vierge noire, réalisée en 2009 par Léa Sham’s et Alain Duham, deux maitres émailleurs. Notre matinée s’est terminée par la visite de la remarquable collection d’émaux du musée des Beaux-Arts. Apparue au XIIe siècle, la production émaillée limousine réalisée selon la technique du champlevé comporte principalement de magnifiques objets de culte (châsses, croix, reliquaires…). Nous avons eu le loisir d’admirer les plus belles pièces et de voir les évolutions des techniques employées (champlevé, cloisonné, peints, grisaille) avec les précieuses explications de notre guide. Nos visiteurs ne sont pas non plus restés indifférents devant les œuvres de Marc Petit, sculpteur contemporain, exposées dans les allées du jardin de l’Évêché.
Après un déjeuner revigorant dans un restaurant du quartier, le groupe a retrouvé Jean-François Vignaud de l’Institut d’Études Occitanes de Limoges qui depuis 10 ans enseigne, collecte et conte ce qu’il sait des traditions et des gens de son pays. Les participants ont partagé avec lui une balade contée le long de la Vienne, entre le pont Saint-Etienne et le pont Saint-Martial, dans le quartier des « Ponticauds », puis dans les rues médiévales du quartier de la Cité avec les maisons des lavandières et Notre Dame du « battoir ». Là, ils ont appris comment le troglodyte est devenu le roi des oiseaux (reibeneit en occitan) et les plus téméraires ont continué leur promenade jusqu’au quartier du « Château ».
Le, soir tout le monde s’est retrouvé autour d’un menu local aux « Tables du bistrot » installées dans une ancienne ferme où nous avons pu admirer en entrant Marguerite, une superbe vache limousine…

Samedi 4 juin : Limoges
Après une nuit réparatrice à l’hôtel Saint Martial, nous avons retrouvé Anne, notre guide, pour une visite du quartier du « Château » : la chapelle jésuite du lycée Gay-Lussac, le pavillon arts déco du Verdurier, la Cour du Temple, l’église Saint Michel des Lions qui abrite les reliques de Saint Martial, Sainte Valérie et Saint Loup, le quartier médiéval de la boucherie, corporation particulièrement puissante à Limoges avec la chapelle Saint Aurélien, la place de la Barreyrette et bien sûr la rue de la Boucherie.
Nous avons déjeuné dans les Halles Centrales situées sur la Place de la Motte. Construites entre 1885 et 1889 par des élèves d’Eiffel, elles sont classées monument historique. Nous nous sommes rendus ensuite au musée Adrien Dubouché où nous avons admiré les plus belles collections de porcelaine de Limoges. Nous avons également visité le four des Casseaux situé sur les bords de la Vienne. Là, un guide nous a expliqué les dures conditions de travail des ouvriers de la porcelaine. Il faut rappeler que Limoges a connu de nombreux mouvements ouvriers, qu’en septembre 1895 a eu lieu dans cette ville le congrès constitutif de la Confédération Générale du travail (CGT). Tous ces événements ainsi que les grandes grèves de 1905 firent de la ville « Limoges, la Rouge ».

Dimanche 5 juin : Oradour-Sur-Glane - Circuit dans le Parc National Régional du Périgord limousin - Brive-la-Gaillarde
Nous avons quitté Limoges et nous sommes dirigés vers le village d’Oradour-sur-Glane. Nous avons tout d’abord effectué la visite guidée de l’exposition au Centre de la Mémoire. Particulièrement bien documentée, elle retrace tout le contexte historique de cette période, centrée sur cet événement tragique du 10 juin 1944 dont un film particulièrement poignant retrace le déroulement et qui fit 642 victimes innocentes. Nous avons ensuite parcouru les ruines du village martyr. Cette matinée fut un moment de souvenir et d’émotion pour tous.
Après un repas du terroir particulièrement soigné chez Jacques et Betty à Oradour-sur-Vayres, nous avions réservé trois rencontres surprises à nos voyageurs au sein du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin.

  • Tout d’abord, le retour fort apprécié de Jean-François Vignaud pour la visite des Bonnes Fontaines de Cussac. Leurs eaux sont censées guérir diverses maladies et cette tradition perdure encore aujourd’hui. Dans cette belle châtaigneraie, Jean-François nous a gratifiés d’une histoire dont il a le secret et tous nos voyageurs savent maintenant pourquoi le lion a quitté le Limousin pour l’Afrique : c’est à cause du « greu »…
  • Ensuite, la visite de l’atelier de décoration sur porcelaine de notre ami Alain, situé dans un hameau de la campagne limousine. Avec son associé Michel, ils nous ont fait une démonstration et nos voyageurs ont découvert que dans ce petit coin perdu de campagne, on pouvait trouver une micro entreprise qui travaille pour un grand bijoutier de Limoges et exporte d’autres pièces peintes à la main jusqu’aux États-Unis.
  • Enfin la visite de la ferme de nos amis Jean-Claude, Monique et leurs enfants Nicolas et Amélie. Ils élèvent des vaches limousines, une occasion pour nos voyageurs d’échanger avec le monde rural.

En fin de journée, nous avons gagné Brive en passant par Châlus, célèbre à plus d’un titre. Ce fut pour nous l’occasion d’évoquer tout d’abord Richard Cœur de Lion qui y fut mortellement blessé le 6 avril 1199, ce qui changea le cours l’histoire, puis Pierre Desproges dont la famille est originaire de cette petite ville et qui y séjourna de nombreuses fois. Le collège porte d’ailleurs son nom.

Lundi 6 juin : Brive-la-Gaillarde - Collonges-La-Rouge - Turenne – Beaulieu-sur-Dordogne- Brive-la-Gaillarde
Ce matin-là, Élodie, notre guide, nous attendait à l’hôtel Kyriad de Brive après le petit déjeuner. Au programme de la matinée la visite de 2 villages corréziens classés parmi les plus beaux de France : Collonges, devenue Collonges-la-Rouge en 1969 à cause de la couleur du grès de ses maisons qui contient un pourcentage élevé d’oxyde de fer. Ce fut un plaisir de la parcourir en début de matinée sans beaucoup de touristes. Puis Turenne, perchée sur une butte du Jurassique. Forte au IXe siècle de 100 000 âmes, cette vicomté est restée indépendante du royaume de France jusqu’en 1738.
Cette matinée, fut marquée hélas par les chutes de 2 personnes du groupe ; nous avons dû les accompagner à l’hôpital de Brive. Nous espérons qu’à l’heure de la publication de ces lignes Marie-Thérèse et René sont rétablis.
Le groupe a poursuivi son trajet vers Beaulieu-sur-Dordogne après un déjeuner périgourdin à l’auberge de Cartassac.

Au haut Moyen-âge, Beaulieu était un petit village de pêcheurs et d’éleveurs, sur un méandre de la Dordogne. Rodolphe de Turenne y fonda une abbaye. À la fin du XIe siècle, elle se voit dotée de nouvelles constructions ; c’est le chantier de l’abbatiale et de son porche sculpté dont le monumental tympan est achevé en 1130. Dès la fin du XIIe siècle, un bourg se constitue et la ville est dotée d’une enceinte fortifiée. Beaulieu devient une place commerciale importante. L’histoire de Beaulieu est intimement liée à celle de la Dordogne et à partir du XIXe siècle, la pêche laisse place au transport en gabares, tradition qui a perduré jusqu’en 1936, date de l’arrivée du chemin de fer. La promenade en gabare initialement prévue a malheureusement dû être annulée à cause du débit trop important de la Dordogne.
Notre journée s’est terminée par un excellent repas à la Roche de Vic.

Mardi 7 juin : Brive-la-Gaillarde - Aubazine- Circuit dans le massif des Monédières - Lyon
Nous nous sommes réveillés à Brive sous l’orage et sommes partis vers Aubazine sous un ciel gris. À notre arrivée le soleil est apparu, sans doute une intervention d’Etienne !
C’est au XIIe siècle que le lieu d’Obazine, du latin Obazina (forêt épaisse), entre dans l’histoire. Vers 1135, l’ermite Etienne de Vielzot choisit ce modeste replat pour implanter un monastère puis à 600 m de là, dans l’étroit vallon du torrent du Coyroux, un autre monastère, destiné aux femmes. En 1147, l’Obazine-Coyroux appartient à l’Ordre cistercien. Les cisterciens, excellents hydrauliciens, réalisèrent également, à 1,5 km d’Obazine, sur la partie amont du Coyroux, une capture d’eau à partir de laquelle ils aménagèrent un canal - le célèbre Canal des Moines - qui alimentait un vaste vivier avant d’aller actionner trois moulins échelonnés sur la partie aval de son cours. C’est sous la clarté d’un ciel après l’orage que nous avons effectué la visite de l’abbaye, guidés par une moniale dont la présence et les commentaires nous ont tous captivés. Les plus vaillants d’entre nous ont ensuite effectué la promenade le long du Canal des Moines pendant que le reste du groupe visitait l’espace cistercien puis l’église.
À 13h, nous avions rendez-vous au restaurant du Saint Etienne, accueillis par le maître des lieux, Jean- Louis Sol, dans une salle au décor magnifique avec un menu de roi, terminé par un délicieux soufflé au noix, spécialité de la maison.
C’est beaucoup plus tard que prévu que nous avons repris la route pour Lyon. Etienne n’ayant arrêté la pluie que pendant notre séjour à Aubazine, nous sommes repartis sous les ondées orageuses. Cela ne nous a pas permis de faire le détour initialement prévu dans le massif des Monédières.

Il est dit que ce sera peut-être pour une autre fois, dans sept ans, pour les prochaines Ostensions…

Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés dans la préparation et la réalisation de ce voyage, tous les participants qui en ont fait la réussite dans une ambiance chaleureuse et amicale, sans oublier Georges, notre chauffeur, pour son professionnalisme, sa disponibilité et sa gentillesse.

 Jean-Marie & Michelle Pallier
Photos : Gilles Janodet & JM Pallier

  • A la Maison du Tapissier d'Aubusson

    A la Maison du Tapissier d'Aubusson

  • A St Léonard-de-Noblat : dégustation de massepains

    A St Léonard-de-Noblat : dégustation de massepains

  • A la cathédrale St Etienne de Limoges

    A la cathédrale St Etienne de Limoges

  • Ballade contée sur le pont St Martial de Limoges

    Ballade contée sur le pont St Martial de Limoges

  • Limoges : le quartier de la Boucherie

    Limoges : le quartier de la Boucherie

  • Le village martyr d'Oradour-sur-Glane

    Le village martyr d'Oradour-sur-Glane

  • Les Bonnes Fontaines de Cussac

    Les Bonnes Fontaines de Cussac

  • Collonges-la-Rouge

    Collonges-la-Rouge

  • Turenne

    Turenne

  • L'abbatiale de Beaulieu-sur-Dordogne

    L'abbatiale de Beaulieu-sur-Dordogne

  • Aubazine : visite de l'abbaye

    Aubazine : visite de l'abbaye

  • Aubazine : le long du canal des moines

    Aubazine : le long du canal des moines

  • Aubazine : au St Etienne

    Aubazine : au St Etienne

Cérémonie de remise des prix départementaux
25/05/16

du mercredi 25 mai 2016

La cérémonie de la remise des prix pour les différentes actions en faveur de la jeunesse a été organisée le mercredi 25 mai dans les salons d’honneur de l’Hôtel du département du Rhône à Lyon en présence de Madame Christiane Guicherd, 2ème Vice-présidente du département du Rhône, en charge des collèges, de la vie associative et de la citoyenneté, de Monsieur Jean-Marie Krosnicki, Inspecteur d’académie, Directeur académique adjoint des services de l’éducation nationale, de Monsieur Yves Quinteau, Président de la section du Rhône de l’AMOPA accompagné des membres du bureau et de plus de deux cent cinquante participants.
Nous remercions vivement nos invités d’honneur pour leur active participation et le Conseil Départemental du Rhône de son accueil et bien entendu tous nos fidèles partenaires grâce auxquels cette cérémonie peut se tenir.


Après les discours d’accueil des personnalités présentes, la cérémonie a débuté à 14 h 30 par la remise des « Mariannes de l’AMOPA », concours créé en 2015 par la Section du Rhône en partenariat avec le Crédit Mutuel du Sud-Est. Son objectif est de valoriser les projets fondés sur l'engagement des élèves dans des actions solidaires ou sur le développement d'attitudes de fraternité.
Trois lauréats ont été récompensés par Jean-Philippe Tatu, représentant le Crédit Mutuel et Yves Quinteau:

  • L’association CANHUMANITAIRE qui encadre les élèves bénévoles de la cité scolaire SEMBAT SEGUIN pour réparer et mettre à disposition du matériel médical. Il lui a été attribué un prix de 1 500 euros et une Marianne Delacroix en verre,
  • L’école primaire Édouard Herriot de Saint-Priest pour son projet de développement de la coopération entre les élèves à qui il a été attribué un prix de 1 000 euros et une Marianne en plâtre,
  • L’association Astuces lycéens de l'École de Management de Lyon pour son action auprès des lycéens et préparationnaires à qui il a été attribué un prix de 500 euros et une Marianne en plâtre.

(Téléchargez le palmarès complet)

La cérémonie s’est poursuivie par la remise des « Palmes de l’apprentissage », concours unique en France créé en 2012 en partenariat avec La Chambre de Métiers et de l'Artisanat du Rhône et en collaboration avec la section du Rhône des Meilleurs Ouvriers de France.
En 2016, ce sont 5 apprentis particulièrement méritants, sélectionnés parmi 16 candidats, qui ont été honorés : un menuisier dans le secteur bâtiment, un pâtissier dans le secteur alimentation, une joaillière dans le secteur fabrication, une fleuriste et une mécanicienne de maintenance des matériels agricoles dans celui des métiers de service. Chaque lauréat a reçu un prix de 250 euros et un diplôme remis par M. Gabriel Paillasson représentant M. Alain Audouard, Président de la CMA, M. Christian Janier, Président des M.O.F. du Rhône, M. Yves Quinteau et Mme Maéva Tréfel du Service Jeunes/Entreprises de la CMA, en présence de leur maître de stage et de leur responsable de Centre de formation.

(Téléchargez le palmarès complet et le parcours des lauréats)

 Puis ce sont les lauréats du concours départemental « Nous l’Europe » qui ont été à leur tour récompensés. Ce concours met à l’honneur les initiatives scolaires qui rapprochent les jeunes européens dans une compréhension mutuelle de leurs différences culturelles et de leurs valeurs communes.
Les deux échanges scolaires, primés cette année, un franco-allemand et un autre franco-espagnol engageant 140 élèves européens, répondaient bien à cette ambition de la construction de la dimension européenne chez les jeunes.
« Affermir la conscience européenne, comprendre davantage l’importance de la tolérance et de la paix aujourd’hui». C’est ainsi que M. Eymaron, responsable de l’échange franco-allemand du collège Lassagne exprimait le but éducatif européen du projet 2016.
Mme Lambert, responsable de l’échange franco-espagnol 2016 du collège Laurent Mourguet soulignait : «de vraies amitiés se sont nouées et les élèves ont pu se rendre compte des différences culturelles et des apports de chacun ». Ces échanges sont des « aventures» partagées entre établissements partenaires : chefs d’établissements, professeurs soudés, élèves motivés et s’appuyant sur des objectifs clairement définis par les responsables.
Les documents fournis, album, interviews, films témoignent du plaisir qu’ont eu les adolescents européens à agir dans des activités communes en s’efforçant de mettre en œuvre la réciprocité, la négociation.
Des liens de fraternité se sont construits. L’aisance, révélée par les élèves à parler dans la langue du partenaire, outil essentiel dans l’échange, mesure le travail accompli par les maîtres pour l’apprentissage des quatre langues vivantes, anglais, allemand, espagnol et français utilisées lors des échanges.
Deux Prix départementaux ont été attribués :

  • dossier « Au fil de l’eau » du collège André Lassagne (Caluire),
  • dossier « Découverte culturelle de la région de Valence »  du collège Laurent Mourguet (Écully) ; lui-même jumelé au lycée La Martinière Duchère (Lyon).

Deux récompenses d’une valeur de 500 euros chacune ont été remises par M. Maurice Joint représentant la ville de Caluire, une de nos fidèles partenaires, aux deux chefs d’établissement pour les sections porteuses des projets.

(Téléchargez le palmarès et les résumés des projets)

La cérémonie s’est terminée par la remise des prix de la session 2016 du concours « Défense et illustration de la langue française ». La liste importante des établissements participants montre l’intérêt soutenu pour ce concours et nous nous en réjouissons. Nous regrettons cependant et toujours une trop faible participation des lycées.
Le jury, qui a examiné 173 copies provenant de 23 établissements, tient à souligner la qualité de la majorité des travaux présentés. Il a relevé de bonnes productions en expression écrite et en nouvelles, avec toutefois une légère déception sur les poésies (en dehors de quelques bonnes productions où l’on trouve recherche de mots, d’images, de rythme et de sonorités, le genre poétique se réduit souvent à une seule recherche de rimes). Les codes du fantastique et/ou de la science-fiction sont connus et respectés la plupart du temps. On peut observer aussi de l’aisance dans la conduite du récit et dans l’expression ; la présentation est soignée, même si ce dernier point peut être amélioré parfois.
Dans l’imaginaire de ces adolescents les problèmes actuels apparaissent : harcèlement sur Internet, violence, migrations risquées, réseaux de passeurs, attentats, parents mal aimants, raréfaction de l’eau et disparition du végétal remplacé par le plastique, difficultés liées au monde de l’intelligence artificielle !
Un très grand merci aux enseignants, les 31 professeurs engagés dans ce concours qui permettent l’éclosion de tous ces talents. Nous les félicitons pour la quantité de travail que demandent ces préparations, surtout au niveau de l’expression écrite, et aussi pour le choix des copies à nous soumettre. Nous leur demandons cependant de bien respecter les consignes, ce qui n’est pas toujours le cas ! En effet, les membres du jury sont contraints au niveau du temps de correction et le non-respect des indications complique leur tâche.
Un merci spécial aux membres du jury : Mesdames Michou-Saucet, Reveyrand, Riondet et Seignobos pour leurs compétences et leur disponibilité.
Le bilan, pour cette année, s’établit comme suit :

  • 60 prix départementaux,
  • 41 encouragements à l’écriture,
  • 3 prix de calligraphie,
  • 2 prix Katarzyna remis cette année à des expressions écrites de grande qualité, alors que ces prix étaient jusqu’à présent dédiés à des poésies,
  • Montant total des prix attribués : 6 300 euros.

Huit copies, particulièrement remarquées, ont été envoyées au jury national et le Département a remporté un accessit en expression écrite.
Cette année, deux innovations ont été testées :

  • attribuer les prix Katarzyna à des expressions écrites, sans se limiter aux poésies,
  • attribuer des prix départementaux avec « Félicitations du jury » pour les élèves dont les travaux ont été particulièrement appréciés.

(Téléchargez le palmarès complet et des exemples de productions)

La cérémonie s’est terminée de façon conviviale autour d’un rafraîchissement offert par le Conseil Départemental.

Enfin un grand merci à tous les participants et à tous nos partenaires qui contribuent à la récompense de nos lauréats. Et surtout : à l’année prochaine !

Les coordonnateurs des concours : Mmes Michou-Saucet - « Concours Nous l’Europe », Mamecier-Demounem - « Concours Défense et illustration de la langue française », M. Antoine Castano - « Concours Mariannes de l’AMOPA » et Jean-Marie Pallier - « Concours Palmes de l’apprentissage ».

Photos : Christiane Ferra

  • Les Mariannes de l'AMOPA : le trophée

    Les Mariannes de l'AMOPA : le trophée

  • Les Mariannes de l'AMOPA : des lauréats

    Les Mariannes de l'AMOPA : des lauréats

  • Les Mariannes de l'AMOPA : des lauréats

    Les Mariannes de l'AMOPA : des lauréats

  • Palmes de l'apprentissage : des lauréats

    Palmes de l'apprentissage : des lauréats

  • Palmes de l'apprentissage : des lauréats

    Palmes de l'apprentissage : des lauréats

  • Palmes de l'apprentissage : des lauréats

    Palmes de l'apprentissage : des lauréats

  • Palmes de l'apprentissage : les lauréats

    Palmes de l'apprentissage : les lauréats

  • Concours Nous l'Europe : des lauréats

    Concours Nous l'Europe : des lauréats

  • Concours Nous l'Europe : des lauréats

    Concours Nous l'Europe : des lauréats

  • Concours Nous l'Europe : des lauréats

    Concours Nous l'Europe : des lauréats

  • Prix d'expression française : des élèves de primaire récompensés

    Prix d'expression française : des élèves de primaire récompensés

  • Prix d'expression française : des élèves de collège récompensés

    Prix d'expression française : des élèves de collège récompensés

  • Prix d'expression française : des élèves de collège récompensés

    Prix d'expression française : des élèves de collège récompensés

  • Prix d'expression française : des élèves de collège récompensés

    Prix d'expression française : des élèves de collège récompensés

  •  Prix d'expression française : des élèves de lycée récompensés

    Prix d'expression française : des élèves de lycée récompensés

  • Prix d'expression française : des élèves de lycée récompensés

    Prix d'expression française : des élèves de lycée récompensés

Visite du Musée africain de Lyon
26/04/16

Nous étions une vingtaine d’Amopaliens ce mardi d’avril pour une visite guidée du Musée Africain de Lyon, situé au 150 Cours Gambetta. Nous avons été accueillis par Mme Lathuillière, une des deux responsables, dans ce vaste édifice qui est d’abord le siège de la Société des Missions Africaines (SMA) de Lyon, fondée en 1856. Le bâtiment actuel date des années 1923-24 : dès le départ, les architectes avaient prévu un espace de 750 m2 aménagé sur 3 étages pour recevoir les collections.

Dans un premier temps, Mme Lathuillière évoque l’origine de cette collection. Dès 1861, le supérieur général demande à ses missionnaires, alors au Dahomey (actuel Bénin) :
« N’oubliez pas de nous envoyer une collection de choses de votre nouvelle patrie. Nous voulons avoir dans notre musée tous vos dieux d’abord, des armes, des outils, des ustensiles de ménage ; en un mot rien ne doit y manquer ».
Notre guide esquisse alors l’histoire de la collection et de ses modalités de présentation : évolutions de la muséographie, visions successives des mondes africains. Mention est faite du gros travail de Francis Aupiais qui, à partir de 1927, souhaite mettre en avant l’homme africain et présenter les objets sous un angle ethnologique et non vanter l’œuvre missionnaire.
Après des périodes récentes de fermeture, une nouvelle muséographie est mise en place depuis 2007. Le musée expose 2 126 pièces (sur 8 000 !) réparties dans 140 vitrines. La SMA en a confié la gestion à l’Association des Amis du Musée Africain de Lyon.
Le musée cherche à montrer et à valoriser la diversité de l’Afrique de l’Ouest aux XIXe et XXe siècles. Il monte également des expositions temporaires consacrées aux productions africaines contemporaines ; signalons aussi l’existence d’une bibliothèque ouverte aux chercheurs.
Nous nous séparons en deux groupes pour parcourir les trois étages.

 Niveau 1 - La vie quotidienne
Les vitrines présentent de nombreux objets de la vie quotidienne :

  • Mobilier, harpons, filets pour la pêche, arcs, lances, et « multi couteaux » aux tranchants redoutables que l’on lance à la façon d’un boomerang, poteries, cuillères etc. Ces objets par leurs décorations (peintures, rayures) peuvent indiquer ou le milieu social qui les utilise, ou un rôle cultuel. Ainsi cette grosse terre cuite dite « canari » qui permet de garder l’eau fraîche et que le (ou la ?) potier a orné de motifs symboliques évoquant la masculinité (les triangles) ou la féminité (les carrés).
  • Un métier à tisser, familier pour des Lyonnais : il est démontable, car le tisserand va de villages en villages. Et pour garder le lien avec sa famille, sur un anneau en face de lui apparaît une petite sculpture du visage de son épouse.
  • Quelques grandes photos prises par le missionnaire Jacques Berthon dans les années 1930-50 qui « ne sauraient être appréhendées comme des supports de revues missionnaires » mais comme des documents d’architecture et d’archéologie. (Étude de Laurier Zerbini, Université de Lyon II). On retiendra celle d’un énorme silo à grains qui nous est commentée.

 Niveau 2 - La vie sociale : les pouvoirs, le commerce,
Cet étage débute par l’une des grandes richesses du Musée : les poids à peser l’or des anciens Akan (peuples localisés à l’est de la Côte d’Ivoire actuelle et au Sud-Ouest et Nord du Ghana). Bien avant la venue des Européens, les Akan avaient inventé un système de « poids-monnaie » basé sur les graines d’Abrus precatorius. De nombreuses figures, de taille et donc de poids variables, sont présentées : elles représentent la flore, la faune, les ancêtres, les génies etc. Utiles aux marchands, elles le sont aussi aux conteurs et témoignent des valeurs socio-culturelles ; formant un véritable « livre des anciens Akan ».
Les vitrines suivantes offrent des objets insignes du ou des pouvoirs : certains sont de véritables œuvres d’art : aux abords des palais, le souverain entretient une clientèle d’artisans, dignitaires de second ordre. Certaines techniques (travail du cuivre…) ne peuvent être utilisées que pour les arts royaux.
Nous voyons successivement :

  • Des récades du Danhomé (= Dahomey en langue fon) grand royaume (1600-1880), sceptres royaux pour la parade, mais aussi comme témoins d’authenticité lorsque le souverain le confie à un messager. L’une de ces récades est ornée de 2 cadenas, pour signifier que « le royaume est impénétrable aux étrangers ».
  • Une couronne cérémonielle Yoruba, début XXe,
  • Un épi de faîtage en argent orné d’un bateau à voiles européennes (XVIIIe).
  • Des sièges cérémoniels, ou trônes, à distinguer des sièges « noirs » des ancêtres.

Enfin, nous nous arrêtons devant un document exceptionnel : une des deux portes de maison dite « porte du capitaine Marchand » : notre capitaine (oui ! celui dont les Lyonnais ont attaché le nom à celui de Kitchener pour baptiser un pont de la Saône !) est transporté en hamac pour une visite d’inspection, fumant sa pipe. Le travail est délicat, plein d’humour, avec de vrais cheveux, moustache etc., la scène renvoie bien à l’image du blanc vu par les colonisés ; travail baoulé début XXe.

Niveau 3 - La vie religieuse et artistique
Il est nécessaire de corriger la vision par trop simpliste dont on gratifie trop souvent la religion animiste : il s’agit d’une religion variée et complexe, tournée vers le monde de l’invisible : on croit en une force initiale qui anime et les êtres vivants, et les éléments naturels (les pierres, le vent, etc.). Autels et fétiches (du portugais feitiçio = sort) posent le problème du transfert de vocabulaires entre nos langages ; sur les autels, les statues d’ancêtres et sculptures zoomorphes fonctionnent « sur un mode analogique, version composite et microcosmique du monde des hommes » (Julien Bondaz, CNRS).
Au passage, on remarque un plateau divinatoire où apparaît le visage sculpté de ESHU, considéré comme le principe créateur dans le culte vaudou (qui est ici dans ses terres d’origine).

Notre attention porte à l’évidence sur la collection de masques africains : leur présence dans un musée gomme leur rôle d’objets culturels comme leur fonction sociale, et leur donne une nouvelle identité. La mise en exposition actuelle des masques Dan, Wè et Krou montre que les régions stylistiques sont des zones de contact et de transitions.
On suit les masques ovoïdes représentant une vision idéalisée et simple du visage humain ; puis les masques wè où les éléments du faciès obéissent à un jeu de figures géométriques aux possibilités d’assemblage infinies.
Masques pour les funérailles, les danses (sacrées ou divinatoires, etc.), pour se déguiser en femme... ou tout simplement pour voir l’invisible !

Il appartenait au père F. Aupiais, dans les années 1920 d’entreprendre une « croisade » (sic !) pour dissiper les préjugés nés de la méconnaissance du milieu africain ; certes, il n’était pas le seul (voir le succès des masques dans l’art de cette époque), mais il voulait faire prendre conscience des risques d’une acculturation qui pouvait entraîner la disparition des coutumes traditionnelles.

On nous permettra de conclure avec Abdou DIOUF qui dans le texte de présentation du Musée y trouve un souci de « dialogue interculturel et la rencontre avec l’Autre ainsi qu’un carrefour des arts de l’Afrique de l’Ouest et une passerelle entre l’ancienne puissance coloniale et l’Afrique d’aujourd’hui. »

En savoir plus : www.musee-africain-lyon.org

Louis Sanyas
Photos : Jacqueline Dauphin

  • Jarre

    Jarre

  • Balance à peser l'or

    Balance à peser l'or

  • Recades

    Recades

  • Siège

    Siège

  • Porte du capitaine Marchand

    Porte du capitaine Marchand

  • Masque

    Masque

  • Masque

    Masque

  • Masque

    Masque

Journée au Planétarium
01/04/16

Le programme de cette journée a été spécialement conçu pour notre association par le CALA (Club d’Astronomie de Lyon Ampère). C’est au total 45 amopaliens ou sympathisants qui ont pu suivre cette activité.

Le Planétarium de Vaulx-en-Velin :
Inauguré en 1995, il a subi d’importantes transformations fin 2013. Sur un espace de 4 000 m2, 900 m2 sont dédiés à l’exposition permanente, la surface restante est consacrée aux expositions temporaires, aux animations ponctuelles et aux séances d’astronomie sous le dôme-écran pour être au plus proche des étoiles.
Le Planétarium, c’est aussi des ateliers scientifiques pour construire sa fusée ou lancer son satellite et plus encore : la première école d’astronomie de France. Des conférences mensuelles et gratuites avec des astrophysiciens y sont proposées.
Le Planétarium reçoit à la fois le grand public (enfants, adultes, débutants ou passionnés), les groupes scolaires de la maternelle au lycée ainsi que les entreprises et les associations.
Il est aujourd’hui le 9ème équipement culturel le plus fréquenté de l’agglomération lyonnaise ; il accueille chaque année plus de 80 000 visiteurs.
Le Planétarium est parrainé par Michel Ange Tognini, astronaute, ancien chef du Centre européen des astronautes à l’Agence Spatiale Européenne (ESA), et Hélène Courtois, astrophysicienne à l’Université Claude Bernard Lyon 1. En 2016, une rénovation du simulateur ainsi que l’ouverture d’un jardin astronomique sont prévues.

Le CALA :
Le Club d’Astronomie de Lyon Ampère est une des principales associations d’astronomes amateurs de France. Son ambition est d’être une association de culture scientifique et technique. Ses actions couvrent les domaines :

  • du loisir scientifique, avec un club de plus de 120 adhérents, lieu d’échanges, d’apprentissages et d’expérimentations ;
  • de l’éducation, avec un centre d’animation équipé d’un planétarium itinérant numérique, des ateliers pédagogiques et des matériels mobiles d’observation du ciel ;
  • de la culture avec l’organisation de manifestations publiques, de cycles de conférences et de soirées d’observation ;
  • du technique et du scientifique avec la gestion d’un observatoire astronomique, l’organisation de séminaires, de stages et la participation à des programmes concertés de recherche.

Un de ses objectifs est de réconcilier tous les publics avec les sciences et d’encourager les vocations scientifiques.

Déroulement de la journée :
Les participants à cette journée ont pu :

  • Assister à une séance de planétarium dans la salle du dôme
    Durant cette séance, sous la conduite d’un médiateur scientifique Adrien ou Alexandre, ils ont eu la possibilité  :
    • de partir à la découverte du ciel du jour, des constellations principales et des planètes présentes ;
    • d’assister à la projection du film « Passeport pour l’univers destination : l’espace ».
      Ce voyage, depuis notre planète bleue jusqu’aux limites observables de l’univers, leur a permis d’aller à la rencontre des différentes planètes du système solaire puis jusqu’au cœur de la grande nébuleuse d’Orion. Après avoir suivi quelques astéroïdes et frôlé des géantes gazeuses pour atteindre les frontières connues de l’univers, ils ont emprunté un raccourci pour revenir sur Terre... en chute libre à travers un trou noir ! Ils ont pris ainsi conscience de la place de l’Homme dans l’immensité du cosmos et de leur statut de poussière d’étoiles...
  • Visiter les expositions du planétarium de Vaulx-en-Velin
    • L’exposition temporaire intitulée « Comètes » leur a fait découvrir la sonde Rosetta et le robot Philae partis à la recherche de nos origines ainsi que leur incroyable voyage jusqu’à la comète Chury. Ils ont eu le loisir de toucher et de soupeser une reconstitution d’un morceau de comète.
    • L’exposition permanente « Histoire d’univers : du Big Bang au grain de sable ».
      Grâce à de nombreux dispositifs numériques interactifs, les participants ont pu construire leur propre représentation du monde, s’interroger sur les origines et partir à la découverte des merveilles du ciel et de l’univers grâce à des photographies de grande qualité.
  • Suivre une conférence intitulée « L’astronomie de l’aube de l’humanité à nos jours »
    Cette conférence très documentée et très bien illustrée a été spécialement conçue pour notre association par Matthieu Gaudé, médiateur scientifique du CALA. Il a présenté aux auditeurs les principaux acteurs de l’histoire de l’astronomie et l’évolution des connaissances sur l’univers au fil des siècles.
    L’histoire de l’astronomie est liée à celle de l’humanité. Depuis toujours les hommes ont scruté le ciel. Ils l’ont observé à l’œil nu jusqu’à l’invention de la lunette au XVIe siècle.
    Les hommes de la Préhistoire, sans écriture, n’ont pas laissé de témoignages. Nous ne pouvons donc qu’avancer des hypothèses. Les alignements de mégalithes de Stonehenge par exemple peuvent correspondre à certains levers de soleil ou d’étoiles, aux solstices, aux équinoxes. Ils pourraient être des calendriers utiles à l’agriculture ou à la religion.
    Durant l’Antiquité, les civilisations lointaines ont donné des représentations mythiques de l’univers comme nous le montrent des maquettes exposées au Planétarium. Leurs savants avaient également établi des calendriers solaires ou lunaires. Les Babyloniens ont aussi étudié le cycle des éclipses et observé certaines constellations. Pour la plupart, la terre est plate, le ciel une coupole et les dieux séjournent au-dessus.
    En Grèce, les connaissances s’approfondissent de -600 avant J.-C. à 150. On peut retenir les noms de Thalès de Milet, Pythagore, Philolaos de Crotone, Platon, Aristote, Aristarque de Samos, Ératosthène de Cyrène, Hipparque de Nicée. Leur explication du monde s’éloigne des mythes et devient de plus en plus rigoureuse, s’appuyant sur des calculs, sur des observations plus précises du ciel, de la ronde des planètes, des éclipses de soleil et de lune. Ils ont montré que la terre est une sphère et ont évalué son diamètre 200 ans avant J.-C. Ils ont désigné les constellations et établi un catalogue donnant la position de 650 étoiles. Ils ont déterminé les diamètres de la Lune et du Soleil, relativement à celui de la Terre, et la distance de la Terre au Soleil, relativement à celle de la Terre à la Lune et ont même formulé l’hypothèse héliocentrique. Ptolémée (90-168) a affiné le modèle de représentation de l’univers. La terre en est toujours le centre, le mouvement des planètes est mieux représenté. Son modèle servira de référence durant 15 siècles.
    Au Moyen-Âge, le pouvoir politique, dans l'Empire arabo-musulman, toujours soucieux de développer les observations astronomiques, encourage les travaux des astronomes et c’est en grande partie grâce à eux que l’enseignement grec fut préservé et transmis à l’Europe.
    Du XVe au XVIIIe siècle, les avancées sont considérables. L'œuvre de Nicolas Copernic (1473-1543), homme d’église et astronome polonais, constitue un tournant décisif. On parle de révolution copernicienne. Elle va rompre avec le dogme géocentrique et imposer une nouvelle vision de l'univers. Au centre se trouve le Soleil qui est fixe ; puis viennent Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter et Saturne. La Terre est accompagnée par la Lune dans son périple annuel autour du Soleil. La Terre a le statut de simple planète parmi les autres. Giordano Bruno (1548-1600), italien, frère dominicain et philosophe, reprend la thèse de Copernic, il évoque aussi l’hypothèse d'un univers infini qui n'a pas de centre, peuplé d'une quantité innombrable d'astres et de mondes identiques au nôtre. Jugé hérétique, il est condamné à être brûlé vif. Grâce aux observations très précises de Tycho Brahé, astronome danois (1546-1601), Johannes Kepler montre en 1609 que toutes les planètes, y compris la terre, ont des trajectoires elliptiques autour du Soleil. Galilée (1564-1642), savant italien, grâce à sa lunette, découvre une lune non parfaite et observe les satellites de Jupiter. Il valide le modèle de Copernic que l’Inquisition l’obligera à renier. Isaac Newton (1643-1727), savant et penseur anglais, invente le télescope, décompose le spectre de la lumière et formule la loi de la gravitation qui permit d’expliquer le mouvement des astres. Edmond Halley prévoit le retour de la comète qui porte son nom. Charles Messier (1730-1817), « le furet des comètes », établit un catalogue du ciel profond où il nomme 110 objets ; celui-ci est encore une référence aujourd’hui pour tous les observateurs du ciel. William Herschel (1738-1822) construit un télescope performant, découvre la planète Uranus, aidé de sa sœur Caroline, en 1781 et établit la carte de la voie lactée.
    Du XIXe siècle à nos jours, les connaissances font un bond important grâce à l’évolution des mathématiques et à l’apport de la technologie (photographie, astrophotographie, radiotélescopes, satellites, sondes…). On découvre Cérès (1801) et Neptune (1843). Au début du XXe siècle, Albert Einstein énonce la théorie de la relativité. Henrietta Lewitt (1868-1921) découvre que certaines étoiles au-delà de la Voie lactée ont une luminosité variable, ce qui permet de calculer leur distance. Edwin Powell Hubble (1889-1953) poursuit ses travaux et montre l'expansion de l'univers. Georges Lemaître et Alexandre Friedmann énoncent la théorie du Big Bang. Les découvertes s’accélèrent, FritzZwicky est le premier à suggérer la présence d’une matière invisible entre les galaxies, Clyde William Tombaugh découvre Pluton en 1930 et Michel Mayor et Didier Queloz, la première planète extrasolaire autour d'une étoile en 1995. Aujourd’hui, on en compte plus de 2 000, on parle de mondes infinis.
    On termine en 2015 avec Laniakea, le continent galactique, résultat du travail de recherche d’une équipe internationale d’astrophysiciens dont Hélène Courtois. Le terme Laniakea, qui signifie « horizon céleste immense » en hawaiien, est un hommage rendu aux navigateurs polynésiens qui utilisaient leur connaissance du ciel étoilé pour se diriger à travers l’immensité de l’océan Pacifique

Les amopaliens et les sympathisants ont pu ainsi découvrir leur nouvelle adresse universelle qui facilitera la livraison de leurs paquets et de la lettre trimestrielle à l’échelle extragalactique : Terre, Système solaire, Voie lactée, Groupe local, Laniakea, Univers. Ils ont appris que la Voie lactée se situe à la frontière d’un superamas de galaxies près de 100 fois plus vaste qu’on ne l’imaginait jusqu’à présent. Laniakea, ce volume de près de 500 millions d’années-lumière d’envergure, regroupe une masse équivalente à 100 millions de milliards de soleils répartis dans plus de 100 000 galaxies.

De quoi leur donner le vertige… et leur rappeler ce qu’écrivait Blaise Pascal au XVIIe siècle : « Car enfin qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout. » (Pensées)

Les participants n’oublieront pas non plus l’accueil chaleureux et l’excellent repas de midi au lycée Robert Doisneau à deux pas du Planétarium. Tous nos remerciements à Mme Francesch et à l’équipe du restaurant.

Encore merci aux différents intervenants Matthieu et Camille, Adrien et Alexandre pour ce voyage extraordinaire dans l’univers mais qui n’est pas sans nous interroger…

En savoir plus :
www.cala.asso.fr/
www.planetariumvv.com/

https://media4.obspm.fr/public/AMC/pages_ha/index.htm
http://www.robgendlerastropics.com/

Michelle & Jean-Marie Pallier
Photos : NASA, R. Gendler, JM Pallier

  • L'entrée du Planétarium

    L'entrée du Planétarium

  • Un modèle d'Univers imaginé par une participante

    Un modèle d'Univers imaginé par une participante

  • La galaxie d'Andromède

    La galaxie d'Andromède

  • La nébuleuse d'Orion

    La nébuleuse d'Orion

  • Durant la conférence de Matthieu

    Durant la conférence de Matthieu

  • Laniakea

    Laniakea

  • Le lycée Robert Doisneau à l'heure solaire

    Le lycée Robert Doisneau à l'heure solaire

  • Escale sur la lune

    Escale sur la lune

Assemblée Générale de la Section
19/03/16

Compte rendu de l'Assemblée Générale de la section du Rhône

Cette année, l'Assemblée Générale s'est tenue à Vénissieux, le samedi 19 mars, à la Cité Scolaire portant les noms de Marcel SEMBAT (1862/1922), avocat, homme politique, ministre des travaux publics et de Marc SEGUIN (1786/1875), scientifique, entrepreneur, inventeur, membre de l'Académie des Sciences. Mme Valérie BERNARD, Proviseure a présenté son établissement scolaire composé de deux lycées réunissant des classes de BTS, de classes préparant au baccalauréat général, technologique, professionnel (156 étudiants BTS et 577 lycéens) et des classes de CAP (261 élèves).

Le Président Yves QUINTEAU remercie chaleureusement Mme BERNARD de son accueil et d'avoir mis à notre disposition son établissement, rappelle l’ordre du jour de l'Assemblée Générale et salue les personnalités présentes : M. Jean-Pierre BIOT, Membre du Conseil d’Administration National, Président d’Honneur de la section du Rhône, M. Gabriel PAILLASSON, MOF, élu à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône M. Maurice JOINT, Adjoint au Maire de Caluire, M. Emmanuel SEGRETAIN, Vice-Président de l’ANMONM du Rhône, M. Jean-François JAL, Secrétaire Général Adjoint de l’AAUL, M. René LARRIERE, Président de l’AFDET du Rhône, M. Christophe FRANCESCHI, Crédit Mutuel Enseignant du Sud-est, M. Alain PETITPIERRE, Vice-Président de l’AMOPA Suisse et M. Bernard ROGER DALBERT Président honoraire du Conseil Général du Rhône.

Le Président évoque ensuite les orientations (actions en faveur de la jeunesse, sa principale mission), le fonctionnement de la section, le partenariat, le travail dans les commissions : communication, culturelle, finances, publications sans oublier la collaboration avec d'autres associations - l'association de la Légion d'Honneur, l'association Nationale du Mérite - et le site internet de la section du Rhône www.amopa69.fr.

Enfin, le Président propose une minute de silence en citant les noms des amopaliens décédés au cours de l'exercice 2015.

Gérard BOUCHET, Secrétaire général, commente et récapitule en les illustrant par un diaporama, les activités de l'année écoulée.

Activités à destination des adhérents :
Cérémonie des vœux du nouvel an avec la galette des rois, réunion de remise de décoration pour les nouveaux nommés en 2015 à l'Inspection d'Académie du Rhône, organisation de deux voyages (Allemagne et Italie), de cinq conférences, de trois visites de musée, de deux sorties (Le Creusot et Marseille) et de trois concerts.

Activités en faveur de la jeunesse :

  • Concours : « Défense et Illustration de la Langue Française », coordinatrice Annie MAMECIER DEMOUNEM - En 2015 sur le plan départemental, 3 écoles primaires, 12 collèges et 1 lycée ont été récompensés.
  • Concours : « Nous, l’Europe », coordinatrice Marie-Annie Michou-Saucet - Le Rhône a primé en 2015, trois collèges.
  • Les Palmes de l'Apprentissage, coordinateur Jean-Marie Pallier - Organisé conjointement par l’AMOPA du Rhône, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône avec le soutien de la section des Meilleurs Ouvriers de France du Rhône ; ce concours s’adresse aux apprentis dont quatre d'entre eux ont été récompensés en 2015.
  • Bourses à des étudiants de l’Enseignement supérieur, coordinatrice Christiane Ferra - En 2015, quatorze bourses ont été attribuées.
  • Concours AMOPA pour les Jeunes en Formation Technologique et Professionnelle. - Deux prix départementaux 2015 ont été attribués au Lycée La Martinière – Diderot et au Lycée Marcel Sembat
  • Francophonie coordinateur Gérard Hepp.

    Cérémonie de remise des prix départementaux :
    le 20 mai, organisée au Lycée du Parc en présence de M. Philippe COUTURAUD, Inspecteur d'Académie, Directeur Académique des Services de l'Éducation Nationale.

RAPPORT FINANCIER :
Danièle ANRÈS, Trésorière, détaille le compte financier au 31 décembre 2015, sous la forme de trois rubriques : dépenses, recettes et trésorerie (détails sur LT d'été 2016).

Renouvellement des vérificateurs aux comptes :
M. Jean-Pierre BESSARD a été désigné en qualité de Vérificateur aux comptes pour 2016. Yves QUINTEAU a remercié Noëlle VALIN pour sa longue collaboration qui n'a pas souhaité renouveler son mandat.

Présentation des rapports de stage :
En l'absence de CRUZ Estelle, étudiante à l’École Centrale de Lyon, retenue par son activité professionnelle, Jean-Marie PALLIER s'est chargé de présenter le sujet de son stage - la ventilation naturelle des bâtiments, inspirée du fonctionnement des termitières - qui s'est déroulé pendant dix mois au Zimbabwe en s'appuyant sur le diaporama qu'Estelle nous avait envoyé.
Pauline HERRERO, étudiante à l'INSA, département Génie Civil et Urbanisme, nous a ensuite présenté le stage qu'elle a effectué au sein de Monash University Laboratoire de biologie urbaine de Melbourne - thème : Biofiltration et Agriculture urbaine - en détaillant l'expérience enrichissante qu'elle a acquise.

Allocution des personnalités :
M. Jean-Pierre BIOT, Membre du Conseil d'Administration National, représentant le Président Michel BERTHET, a tenu à féliciter Yves QUINTEAU et les membres du bureau pour les actions menées et pleinement réussies par le Rhône en 2015.

Remise des insignes d'Officier dans l'Ordre des Palmes académiques à M. Bernard RIBET, éloge prononcé par Philippe DUCHENE (Commandeur) en présence de sa famille et de ses amis.

Le Président Yves QUINTEAU invite ensuite les participants à prendre le verre de l'amitié, au déjeuner (composé par la Maison PAILLASSON, partenaire de l'AMOPA du Rhône) et à un moment musical offert par un groupe d'élèves du Lycée.

Gérard Bouchet, le 26 mai 2016

Remise des insignes de Chevalier dans l'ordre des Palmes académiques 2016
10/02/16

le mercredi 10 février 2016
à la direction des services départementaux de l’éducation nationale du Rhône

Cet évènement est destiné à mettre à l’honneur les personnes du département du Rhône distinguées dans l’Ordre des Palmes académiques lors des promotions du 1er janvier et du 14 juillet 2015. Les insignes de Chevalier leur ont été remis et une information sur la finalité de l'Association des Membres des Palmes Académiques leur a été faite.

En savoir plus :http://www.ac-lyon.fr/dsden69/cid99004/ceremonie-de-remise-des-insignes-de-chevalier-dans-l-ordre-des-palmes-academiques.html

Visite guidée au Musée des Confluences
26/01/16

Inauguré le 19 décembre 2014 il a pris la suite du Musée Guimet fermé en juillet 2007. Situé à la pointe du Confluent,  il a fait l’objet d’un concours international d'architecture remporté par l'agence autrichienne Coop Himmelb(l)au.
L’architecture suggère l’infinie diversité des connaissances et la pluralité des vocations d’un espace mixte, un lieu de découverte, d’émerveillement, de partage des savoirs dédié à tous les publics.Elle combine trois unités :
Le socle :
D'une surface de 8 700 m2, le socle est la partie en béton sur laquelle reposent le Cristal et le Nuage. Quatorze poteaux monumentaux et 3 piles principales supportent les 6 000 tonnes du Nuage. Conçu sur deux niveaux semi-enterrés, il comprend les 2 auditoriums, l’accueil des groupes, les espaces privatisables, ainsi que les espaces techniques du musée.
Le cristal :
Dédié à l’entrée du public et à la circulation des visiteurs sur une surface de 1 900 m², le Cristal est principalement réalisé avec du verre. Sous ses 40 mètres de verrière, c’est le lieu des rencontres et des échanges, qui permet d’accéder au Nuage. Tour de force architectural : le puits de gravité sert d’appui central pour soutenir les structures métalliques et stabilise le Cristal.
Le nuage :
D'une surface 10 900 m2, il est constitué d’une structure métallique et d’un revêtement métallique inox et comporte quatre niveaux comportant 5 salles d'expositions temporaires, 4 salles d'expositions permanentes, des ateliers pédagogiques et sur la terrasse un café.
Enfin, le jardin public permet un lien unique au confluent du Rhône et de la Saône.

En cet après-midi du 26 janvier c’est près de 60 amopaliens, sympathisants ou accompagnants qui se sont rendus à cette visite guidée du Musée. Répartis en 3 groupes ils ont pu effectuer le parcours permanent, accompagnés de guides très compétents qui ont su leur faire partager leurs connaissances, et se laisser guider dans le parcours permanent. Sur 3 000 m² il raconte le grand récit du monde et de l’humanité en quatre expositions distinctes mais complémentaires.

1. Origines, les récits du monde

Cette exposition explore la question des origines de l’univers et de l’humanité ; le visiteur remonte le temps jusqu’au Big Bang, au fil d’un parcours qui met en regard deux approches d’explication du monde : l’une scientifique et l’autre symbolique. C’est ainsi que nous avons voyagé à la rencontre :

  • D’hominidées. Reconstituées à partir de leurs restes osseux fossiles, trois femmes, représentantes de trois lignées humaines qui coexistaient, il y a 25 000 ans : néanderthalienne, sapiens et florès, nous questionnent sur notre place dans l’histoire de l'univers.
  • D’un camarasaurus. Apparu il y a 155 millions d’années, ce dinosaure habitué des plaines du Wyoming est l’un des plus grands herbivores qui ait peuplé la terre. Haut de 4,5 mètres, son squelette fossilisé est complet à 80 %, ce qui en fait un spécimen rare et unique dans les musées d’Europe.
  • Du Mammouth de Choulans, du fer rubané et de  la Goutte d’eau, de la maquette de Spoutnik 2, premier engin à transporter un être vivant hors de notre atmosphère, la chienne Laïka, puis du panthéon chinois

et remontés jusqu’au Big Bang en admirant au passage une collection de météorites.

 2. Espèces, la maille du vivant

L’articulation entre ce qu’on a appelé l’humanité et l’animalité est une préoccupation universelle. L’exposition interroge la façon dont les êtres humains se représentent le monde, s’y intègrent et contribuent à le modifier.

C’est ainsi que nous avons pu découvrir :

  • Des momies animales. C’est une diversité de représentations du monde que le visiteur découvre en préambule du parcours. En Égypte antique, les momies animales jouaient l’intermédiaire entre les hommes et les dieux : l’animal soit représentant l’essence de la divinité, soit étant offert en ex-voto.
  • Des moyens d’observation. Au XVIIe siècle, la nature devient objet d’observation scientifique et le naturaliste acquiert des outils spécifiques à ses nouveaux champs d’études.
  • La diversité des espèces. De ces études, l’Homme crée une classification, dans laquelle il se situe : les mammifères, les oiseaux, les mollusques, les insectes, le plus vaste ensemble animal.
  • Le buisson du vivant. L’évolution de la vie est loin d’être linéaire. À l’image d’un buisson qui se développe dans toutes les directions, ses innombrables ramifications parties d’un point d’origine commun, s’arrêtent ou se diversifient au cours du temps. L’être humain n’est qu’une infime et très récente brindille du buisson.
  • Des antilopes, des dessins préhistoriques, des masques nô
  • Des mammifères disparus tels que la rhytine de Steller découverte en 1741 dans le détroit de Behring, paisible mammifère marin disparu en à peine 27 ans de chasse, le Dodo, le loup de Tasmanie ou le pigeon migrateur.
  • Des mammifères protégés comme le Dugong dans le nord de l’Australie et l’aye-aye lémurien de Madagascar presque exterminé car considéré comme un animal maléfique.

 3.  Sociétés, le théâtre des hommes

L’être humain est un migrant qui se rassemble, s’arrête pour un temps et forme sociétés, cultures et civilisations, tour à tour construites et fragilisées entre l’ordre établi et l’émergence d’imprévus, de désordres. L’exposition interroge ces modes de fonctionnement, à partir de trois constantes que sont l’organisation, l’échange et la création.

  • L’Organisation : Organiser la vie en communauté demande une structuration du territoire : représenter et cartographier un espace, c’est déjà se l’approprier. En Australie, depuis le XXe siècle, la peinture aborigène représente un espace à la fois physique, spirituel et politique. Les sabres, les armures, les casques et les bannières de la période Edo (1603-1868) au Japon sont si beaux et raffinés qu’ils exercent sur le peuple une fascination propre à maintenir l’ordre. Ils sont aujourd’hui les symboles du Japon éternel, figé dans le temps.
  • L’échange : Indispensable à la vie sociale, l’échange se bâtit dans la confiance, se modifie dans l’affrontement et s’enrichit par la transmission des savoirs et des techniques.
    Chaque culture présente une identité authentique qui se construit aussi par l’appropriation de codes qui l’ont influencée. Comme par exemple une statue Baoulé casquée de Côte d’Ivoire qui intègre un casque colonial occidental pour signifier le rôle puissant du personnage qui le porte.
    Dans les sciences et techniques, l’échange des savoirs peut se faire aussi  à l’échelle internationale comme par exemple, à partir des années 30, la création des premiers accélérateurs de particules et la compréhension de la matière, ouvrant la voie au nucléaire ou à la radiothérapie.
  • La création : L’homme s’adapte et fait évoluer son environnement en innovant. Dans la vie quotidienne, des ustensiles de cuisine aux objets de communication, les innovations répondent à des besoins. L’arrivée de l’électricité et des moteurs a ainsi révolutionné les modes de préparation culinaires : robot marie, cocotte-minute…, mais la photocopieuse à crêpes sera elle un échec ! De même l’installation de réseaux de télécommunication a démultiplié les échanges écrits ou vocaux, avec des objets innovants, démocratisés à très grande échelle.

 4. Éternités, visions de l’au-delà

L’exposition aborde la question de l’au-delà en mettant en perspectives nos questionnements contemporains au regard de civilisations ou d’époques différentes: Amérindiennes, Africaines, d’Égypte antique, du Pérou ancien, de la culture de l’âge de fer (Koban)...

Le visiteur est invité à s’interroger sur le sens de la mort et le renouveau des rituels funéraires. On y découvre :

  • Un masque Vuvi. Au Gabon, il intervient pour les cérémonies d’initiation et les funérailles.
  • La momie de Taubasthis. En Égypte antique le corps du défunt est momifié, recouvert d’amulettes, accompagné d’offrandes, d’un mobilier funéraire, de serviteurs.
  • Les hommes barbus. Issus de la culture égyptienne préhistorique (époque prédynastique Nagada, 3 800 –3 100 avant J.C), ces statues sont probablement une représentation du pouvoir masculin qui annonce la période dynastique, au cours de laquelle la barbe sera l’un des symboles du pouvoir pharaonique.
  • Une momie féminine Ychsma. Au Pérou, la plupart des tombes Ychsma sont directement creusées dans le sol, le corps recroquevillé dans un ballot de tissus. Momifiée naturellement, la défunte tient son matériel à tisser et est accompagnée d’offrandes, de céramiques et d’objets du quotidien.
  • La nécropole de Koban. Originaire des montagnes du nord-Caucase, la sépulture de la défunte est présentée telle que lors de sa découverte, émergeant sous les pinceaux des archéologues
  • Un Bouddha couché en parinirvana. Chez les bouddhistes, la mort inévitable est une étape dans un cycle sans fin de renaissances, jusqu’à l’Extinction complète qui clôt ce cycle immuable pour atteindre le Parinirvana. Ce bouddha Khmer du XIIe siècle est allongé dans un état de total abandon et dégage une impression de bien-être étonnante.
  • Les vanités. Réalisée en mars 2014 l’œuvre « L’éternité parfois s’éveille » de Jean-Philippe Aubanel placée à la fin du parcours, est une critique allégorique de l’ego face à une mort inéluctable.

A la fin de cette visite guidée les amopaliens ont pu se rendre dans les expositions temporaires présentes ce jour dont celle intitulée « la chambre des merveilles », réalisée à l’image des cabinets des curiosités qui ont vu le jour à la Renaissance. On peut y admirer coquillages, fossiles, insectes et objets hétéroclites du monde entier.

Ce musée, qui vient de fêter son millionième visiteur, connaît un succès considérable mérité.

Sources : www.museedesconfluences.fr, www.coop-himmelblau.at
 

Jean-Marie Pallier
Photos : Jacqueline Dauphin & JM Pallier

  • A l'entrée du musée

    A l'entrée du musée

  • Le camarasaurus

    Le camarasaurus

  • Le mammouth de Choulans

    Le mammouth de Choulans

  • Une météorite

    Une météorite

  • Salle Sociétés, le théâtre des hommes

    Salle Sociétés, le théâtre des hommes

  • Le sphinx

    Le sphinx

  • A l'intérieur du cristal

    A l'intérieur du cristal

  • Vu de la terrasse

    Vu de la terrasse