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Conférence « Moi, Pierre Brossolette, un résistant dans l’âme »
08/02/24
Compte-rendu de la conférence « Moi, Pierre Brossolette, un résistant dans l’âme »
faite par M. Jean-Paul Chich, provisur honoraire du Lycée Pierre Brossolette de Villeurbanne,
le jeudi 8 février au Lycée Pierre Brossolette de Villeurbanne
Pierre Brossolette est né le 25 juin 1903 à Paris. Il commence à s’intéresser à la politique et se marie en 1926 avec Gilberte Bruel avec laquelle il aura deux enfants, Anne et Claude. Il choisit de devenir journaliste, se spécialise dans la rubrique des relations internationales, entre à la SFIO, rejoint la franc-maçonnerie, dirige la rubrique de politique internationale au journal du Parti socialiste : Le Populaire. En 1936, Léon Blum lui demande d’entrer à la radio nationale où il fait tous les matins un éditorial de sept minutes intitulé « Une journée dans le monde ». Dès le 23 août 1939 il est mobilisé en qualité de lieutenant d’infanterie jusqu’à la fin août 1940.
Le premier décembre 1941, il rejoint les Forces françaises libres et travaille en France, sous la direction du colonel Rémy. Le 2 avril 1942, il séjourne à Londres sous le nom de capitaine Bourgat et rencontre le général de Gaulle qui le charge de convaincre certains hommes politiques de rejoindre
Il effectue un second séjour à Londres où il travaille comme second du colonel Passy, chef du BCRA (Bureau Central de Renseignements et d’Action). Le 22 septembre 1942, sur les ondes de la BBC, il prononce un discours devenu célèbre.
Il effectue une seconde mission en France où il atterrit dans la nuit du 26 au 27 janvier 1943 en compagnie du colonel Passy. Le but de la mission est, en zone nord, de procéder à l’inventaire de toutes les forces et de rechercher les cadres d’une administration provisoire pour la Libération. Lors de cette mission, à plusieurs reprises il a des affrontements très violents avec Jean Moulin. Les deux hommes ne s’appréciaient pas. Le 16 avril 1943, il rentre à Londres. Brossolette dirige alors le BCRA puis De Gaulle qui a choisi Émile Bollaert, ancien préfet du Rhône pour remplacer Jean Moulin, lui demande d’aider à l’installation de ce nouveau délégué.
Sous le nom de Paul Boutet, représentant de commerce, il atterrit en France le 19 septembre 1943 en compagnie de Bollaert. Une fois l’installation faite, ils reçoivent l’ordre de regagner Londres. Leur bateau, Le Jouet des flots, ne supporte pas le mauvais temps et s’échoue à l’entrée de la baie d’Audierne. Les deux résistants sont arrêtés par la Feldgendarmerie et transférés à la prison de Quimper, puis à celle de Rennes, le 5 février.
Brossolette, trahi par la mèche blanche qui pousse naturellement sur le devant de son crâne, est emmené à Paris au siège de la Gestapo, au 84 de l’avenue Foch, où il est torturé. Le 22 mars, il profite d’un instant d’inattention pour sauter du cinquième dans le vide. Transporté en hâte à l’hôpital de la Pitié, Pierre Brossolette meurt sans avoir livré le moindre renseignement.
Ses cendres ont été transférées au Panthéon le 27 mai 2015, en même temps que les dépouilles de Germaine Tillon, Geneviève Anthonioz-de Gaulle et Jean Zay. Ces quatre résistants y ont rejoint Jean Moulin, panthéonisé en 1964.
Pour en savoir plus : Je suis... Pierre Brossolette, Chich Jean-Paul, Jacques andré éditeur
Quelques illustrations (publiées avec l'aimable autorisation de M. Jean-Paul Chich que nous remercions vivement)