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Visite de l'ancienne usine des eaux de Caluire
29/01/15
Visite de l'ancienne usine des eaux de Saint-Clair, le jeudi 29 janvier 2015
Nous étions 22 amopaliens à affronter froid et pluie pour visiter un ensemble exceptionnel du patrimoine industriel de Lyon : l'ancienne usine des eaux, 2 avenue de Poumeyrol à Caluire.
M. Bernard Roger-Dalbert, maire de Caluire jusqu'en 1995, avait tenu à se joindre à nous : c'est lui qui a œuvré pour faire classer ce patrimoine à l'inventaire des monuments historiques.
Nous sommes reçus par M. Marais membre de l'Association créée en 2003 : « L'eau à Lyon et la Pompe de Cornouailles ».
Cette association prépare un parcours dans Lyon pour faire découvrir tous les points névralgiques concernant l'eau depuis les Romains.
Nous découvrons d'abord des bâtiments néo-classiques construits sous le Second Empire. Sur le perron du bâtiment principal deux lions majestueux en...résine nous rappellent l'histoire des quatre lions en bronze du pont de la Feuillée où ils étaient censés jadis tenir les haubans. Aujourd'hui 2 de ces lions ornent le stade de Gerland, un autre est parti à Montréal (cadeau de Michel Noir) et le dernier est installé place Christophe Colomb à Caluire.
HISTOIRE DE L’EAU A LYON
Nous assistons tout d'abord à la projection d'un film réalisé par Véolia :
Les Romains feront de Lugdunum, fondée en 43 avant JC, une grande ville romaine. Quatre aqueducs seront construits le premier dans les Monts d'Or, puis ceux de l'Yzeron, de la Brévenne et celui du Gier. Ces aqueducs utilisent pour traverser diverses vallées la technique du siphon inversé : on estime que 45 000 m3 d'eau par jour pouvaient être fournis pour les fontaines, certaines maisons et les thermes de la capitale des Gaules. Il est assuré qu'à partir du IV ème siècle la décadence s'accélère, la ville haute désertée, les aqueducs perdront leur raison d'être et sont pillés : plomb et pierres. Il faudra attendre la fin du 19eme siècle pour retrouver une telle fourniture d'eau dans notre ville. Les Lyonnais devront se contenter d'eau de source, de puits et de l'eau des rivières.
A la Renaissance les Lyonnais pouvaient utiliser au mieux! 4l d'eau par jour !
Ce n'est qu'à la fin du 19eme siècle grâce à l'industrie métallurgique, aux études de Pasteur et du principe de Bernouilli (les bases de la dynamique des fluides) que les Lyonnais auront de l'eau.
Aristide Dumont, hydraulicien, propose d'alimenter la ville avec des eaux du Rhône filtrées et élevées par des pompes. La Compagnie Générale des Eaux, créée en 1853, fournira progressivement dans un délai de 4 ans de l'eau dans tous les quartiers sous forme de bornes-fontaines et de pompes d'arrosage.
Enfin en 1856, trois machines dites pompes de Cornouailles sont commandées aux usines Schneider du Creusot ainsi que six chaudières à vapeur. Ces pompes s'inspirent des pompes utilisées dans les mines d'étain de Cornouailles (en Grande-Bretagne) d'où leur nom.
LA VISITE
Elle commence avec l'examen de la maquette des installations du site dans la période 1855-1914 : réservoirs, bâtiments des pompes et des chaudières, Puis nous découvrons la seule pompe de Cornouailles qui subsiste en France : elle mesure 22m de hauteur, a un balancier simple qui pèse 35 tonnes et un cylindre de vapeur de 2,60 m de diamètre : elle est capable en « haut service » de refouler 360m3 d'eau/heure à 10 bars de pression sur une dénivellation de plus de 80 mètres vers les collines de la Croix-Rousse, puis de Fourvière.
Notre guide nous conduit ensuite dans un souterrain où par un escalier on atteint un trottoir en encorbellement qui permet de surplomber une « cathédrale engloutie » dominant ainsi les 4 000 m2 des bassins filtrants qui subsistent encore : ils ont cessé d'être utilisés depuis 1976, Le Rhône les alimente toujours cependant.
Visite très instructive : nous espérons que l'Association L'EAU à LYON pourra longtemps encore poursuivre sa mission dans notre ville.
Michèle Antignac et Louis Sanyas