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Visite " Derrière les voûtes de Perrache, à la redécouverte du quartier " : Le nouveau quartier de la Confluence
16/03/17
Un projet novateur qui se poursuit
Il ne faut plus dire « derrière les voûtes »
Voilà une expression devenue complètement désuète pour la quarantaine d’amopaliens qui se sont retrouvés dans ce quartier le 16 mars 2017. Les visites et les rencontres de cette journée ont changé si c’était encore nécessaire, notre vision des lieux. Dès notre arrivée à la Maison de la Confluence un film de 25 minutes retraçant l’historique de la transformation du quartier, par une étudiante anglaise virtuelle, va nous captiver. Nous suivrons ensuite devant une maquette très réaliste les explications de notre guide, en particulier sur la deuxième tranche de travaux sur la rive est côté Rhône.
Ce projet fait appel à la créativité sous toutes ses formes. Il a acquis une renommée internationale et fait l’objet de nombreuses visites. À l’évidence ce quartier enclavé depuis le 19ième siècle, coupé du reste de la presqu’île par les « voûtes » de la gare de Perrache, et par l’autoroute, voué aux prisons et aux entrepôts, puis aux friches industrielles et portuaires, délaissé par les lyonnais, a connu à partir des années 2000 un regain d’intérêt. Emplacement unique en prolongement du centre-ville et dans un site remarquable de confluence de deux cours d’eau, cet espace de 150 hectares a fini par susciter l’intérêt des édiles lyonnais comme nous le fera remarquer Monsieur Roland Bernard, adjoint au Maire de Lyon, farouche défenseur depuis de longues années de ce projet d’aménagement. Depuis, l’image du quartier a complètement changé. À partir de 2003 on va prolonger le centre-ville et aménager sur ce lieu une ville de 35 000 habitants intelligente, écologique, conviviale et améliorer sa desserte. Un partenariat public privé va se mettre en place, notamment avec le groupe japonais NEDO ; on va solliciter des financements européens pour l’innovation, créer une démarche écologique avec les habitants en y associant l’ancien quartier de Ste Blandine.
Quelques dates :
2003 : Début des travaux du tramway et de la voie ferrée.
2005 : Début des travaux de la place nautique.
2007 : Inauguration du premier bâtiment du Progrès et Pavillon des Douanes.
2009 : Transfert du marché gare à Corbas.
2010 : Réalisation de la place des Archives, de la place nautique, des îlots d’habitation et du parc de la Saône.
2011 : L’Hôtel de Région est terminé.
2012 : Ouverture du pôle de commerces.
2013 : Démolition des prisons inauguration de la MJC et du siège de GL Events.
2014 : Inauguration d’Euronews et prolongation du T1 jusqu’à Debourg.
2015 : inauguration de l’Université catholique à l’emplacement des anciennes prisons.
Les grands principes d’aménagement :
Le quartier devient un modèle d’écologie et d’environnement couronné par le label WWF en 2010. Il suffit de se rendre au bord de la darse autour du centre nautique, comme nous l’avons fait en fin de matinée pour apercevoir ces architectures novatrices et économes en énergie comme les trois immeubles « Hikari ». L’Hôtel de Région y a toute sa place avec sa façade sobre qui abrite un espace intérieur lumineux et fonctionnel. On utilise largement les anciens bâtiments comme les hangars parfaitement adaptés aux espaces culturels ou d’exposition comme c’est le cas de la Maison de la Confluence, du gymnase à la place de l’ancienne halle aux fleurs et de l’usine de chaudronnerie qui accueille la « French Tech ». N’’oublions pas l’extrême bout de la presqu’île, le confluent, qui abrite le nouveau Musée des Confluences.
L’architecture volontairement décalée et un peu provocatrice de la première tranche d’aménagement (voir les cubes colorés du bord de Saône) va se poursuivre pour la deuxième tranche, à l’emplacement de l’ancien marché gare, et en continuité avec le quartier de Ste Blandine, par des constructions plus classiques correspondant à « l’âge de raison « du projet : trente bâtiments d’habitation de couleur blanche de hauteurs variées pour permettre la circulation de la lumière, avec une tour de 16 étages, et des jardins . Le long de l’autoroute on prévoit des immeubles de bureaux. La transformation va se poursuivre par une amélioration des transports : les voitures passeront par le quai Rambaud la circulation se fera à pied, en bus, par la navette fluviale, à vélo en tram et en voiture électrique. On prévoit des structures collectives écoles, parkings mutualisés, jardins. On vise à terme pour cette deuxième tranche 16 000 résidents en 2025 et 1 million de m2 habitables avec 55% de logements locatifs privés à caractère social. Le pont des Girondins, immense passerelle entre Rhône et Saône et le déclassement de l’autoroute A7 devraient parachever l’ensemble. Le réaménagement de la gare de Perrache permettra une circulation en continu et piétonnière de toute la presqu’île. En passant sous les voûtes !
Il faudrait encore beaucoup de lignes pour avoir une vision complète de ce site très riche et novateur. Une abondante documentation est disponible sur place et sur Internet pour tout connaître de ce quartier. Il faudra revenir dans quelques années.
Au cours du repas pris au restaurant « Le Tournesol » Monsieur Roland Bernard, adjoint au Maire de Lyon nous communique son enthousiasme pour ce projet. Il nous retrace l’histoire de la construction du quartier et les différents épisodes techniques et politiques qui se sont succédé. Reprenant les propos que nous avons entendus, il évoque le cheminement du projet depuis l’époque du béton et de l’autoroute urbain dans les années soixante, jusqu’à la prise de conscience de la valeur exceptionnelle de ce lieu unique au monde. Après l’avis favorable de Raymond Barre et sous l’impulsion de G Collomb, des architectes sont mobilisés, français et étrangers comme Ms Villemotte et Ricciotti. Les espaces verts seront aménagés au plus proche de la nature. Lyon est devenue la 4e ville verte de France.
Il évoque ensuite la poursuite des lignes de transport en élargissant son propos à l’ensemble de l’agglomération. On va poursuivre la desserte, combinée entre voiture et transport en commun, des banlieues et des villes périphériques par le tram et le bus.
En savoir plus : http://www.lyon-confluence.fr/
Michèle Antignac et Jacqueline Dauphin
Photos : Jacqueline Dauphin, Gilles Janodet et JM Pallier