Actualités
de l'AMOPA 69
Remise des prix de l'apprentissage.
(26/06/24)
Les gorges de la Loire et « l’aventure du train »
(14/06/24)
La chaîne youtube de l'AMOPA : @TVamopa
(25/05/24)
Assemblée Générale 2024
(26/03/24)
Conférence « Moi, Pierre Brossolette, un résistant dans l’âme »
(08/02/24)
Conférence de Monsieur CLERET "Jean Giono, le voyageur immobile"
(25/01/24)
Cérémonie des voeux
(18/01/24)
Sortie AMOPA sur la biodiversité
17/05/17
A la suite de la conférence du 15 mai à l’ESPE sur la biodiversité, un groupe d’Amopaliens a effectué une marche dans le massif des Monts d’Or, afin de repérer des exemples de relations entre la biodiversité, la nature géologique du sous-sol et la gestion des milieux par l’Homme.
Le Mont Thou (611 m), couvert de chênes pubescents, correspond à une butte témoin calcaire (pierre jaune du Jurassique moyen) qui a résisté à l’érosion. Le versant érodé, constitué par des marnes argileuses plus anciennes (Lias) est exploité par l’Homme. Les prairies destinées à l’élevage bovin révèlent une grande richesse floristique ; avec les cultures céréalières situées plus bas vers le talweg, elles constituent un domaine agricole péri-urbain exploité par l’unique cultivateur.
Le second site visité est une pelouse en pente (versant Est du Thou) sur le ciret, la pierre blanche qui surmonte la pierre jaune : un protocole de débroussaillage et fauche manuels est suivi par le syndicat intercommunal des Monts d’Or (12 communes). Dans cette pelouse rase, essartée (dépierrée) autrefois prisée par les caprins, maintenue ouverte, on peut compter plusieurs milliers d’Orchis pyramidal et, en fonction de la saison, une dizaine d’espèces d’orchidées sauvages.
En se dirigeant vers le col du Mont Verdun, on traverse successivement une châtaigneraie, forêt anthropique entretenue par l’Homme, sur un grès siliceux (Trias), puis une forêt artificielle d’épicéas sur calcaire, une monoculture avec une flore et une faune très pauvres. Au col du Mont Verdun (585 m), la vue panoramique sur la batterie (1872) et les méandres de la route révèle les pâturages des versants sur les marnes argileuses et l’arête rocheuse de la pierre grise plus ancienne du Bois des Roches couverte de Chênes pubescents.
Plus bas, le groupe rejoint la ferme de la Glande avec ses sources, ses riches pâturages sur marnes pour bovins, et ses maigres pelouses broutées par des ânes et des chevaux sur l’arête rocheuse de pierre grise du Bois de La Glande. Une forêt sèche de Chênes pubescents avec un sous-bois particulier prolonge celle du Bois des Roches.
A une cote inférieure, sous la pierre grise, on entre dans la chênaie-charmaie-hêtraie de Chasselay (475 m). Le Chêne sessile remplace le Chêne pubescent ; le milieu siliceux et acide est constitué par le grès ancien (Trias) et le Charme et quelques Frênes témoignent de la présence d’un sol plus frais ; le Hêtre, espèce montagnarde, colonise ce versant nord du Mont Verdun. On peut y observer de beaux Lis Martagon, du fragon et un très riche sous-bois. La marche a aussi donné l’occasion d’observer un patrimoine local, l’ancien four à Chaux vive.
Merci aux marcheurs, qui malgré la chaleur, ont été très attentifs et un grand merci à Jean-Marie pour ses belles photos.
Régis Demounem
Photos : Jean-Marie Pallier