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Une journée en Dombes
26/04/18
Une journée en Dombes
le jeudi 26 avril 2018
En cette journée nous sommes vingt-deux amopaliens à découvrir une demeure méconnue pour la plupart d’entre nous, le château des Creusettes et son jardin, puis après le déjeuner, le Parc des oiseaux nous émerveille grâce à son extraordinaire collection présentée dans des décors paysagers inspirés de leur milieu d’origine.
Le château des Creusettes
Au cœur de la Dombes, dans le département de l’Ain, sur la commune de la Chapelle-du- Chatelard, le château des Creusettes est le fruit de la vision et de la réussite de l’industriel lyonnais Alphonse Clément Désormes.
Cet ingénieur mécanicien fit produire dans ses ateliers des locomotives, bateaux à moteur, machine de tissage.
Il fit construire un moulin à eau et à vapeur et une briqueterie dont les briques rouges ont été utilisées pour la construction du château. Recouvert de tuiles vernissées noires, le bâtiment a été construit en 1860 sur la Chapelle-du-Chatelard. Il est de style Louis XV.
Le château sera agrandi au début du du XXe siècle sous l’égide des De Bellescize qui préserveront la propriété jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Au fil des années et des propriétaires, le château aura perdu de sa superbe jusqu’à ce que des passionnés décident de faire revivre l’héritage d’Alphonse Clément Désormes tel qu’il l’avait imaginé en 1851.
C’est la famille Prost qui est aujourd’hui propriétaire et qui a su rénover et aménager ce site devenu lieu de séminaires, d’évènements divers privatifs ou professionnels (mariages, cocktails…). Le château possède 13 luxueuses chambres et un restaurant proposant des mets raffinés et permettant également la visite du château. Son parc, sa terrasse sont des lieux assez remarquables. La location globale et la privatisation de l’intérieur et/ou de l’extérieur sont possibles.
Le jardin du château des Creusettes
Ce jardin de 4 ha a été conçu, après entente avec le propriétaire, par une autodidacte, Nadine Boulon, passionnée de botanique, qui nous a reçus avec beaucoup d’enthousiasme. Elle a organisé le parc en différents secteurs qu’elle a su nous faire découvrir et que nous allons parcourir.
Tout d’abord, devant le château s’étend un jardin à la française constitué de buis taillés mais qui sont sérieusement surveillés pour éviter les attaques de la pyrale du buis et des champignons.
Nous cheminons ensuite dans un petit bois avec de nombreux arbres aux ports variés : cornouiller à port en boule, port pleureur pour un saule, port pyramidal pour des conifères, hêtres rouges… Une explication amusante nous est fournie pour le ginkgo, espèce dont les pieds mâles et femelles sont séparés mais dont les pieds mâles sont préférés. En effet, les fleurs femelles, réduites à des ovules tombés au sol, sont fécondées par un gamète mâle qui nage dans un liquide émis par l’ovule. Mais celui-ci, après fécondation, dégage une odeur désagréable en pourrissant au sol !
Un chêne Robur, longtemps vénéré, peut nous transmettre son énergie. Il possède des tanins pour lutter contre les parasites, ses feuilles s’utilisent en gargarisme…
Il faut planter des tilleuls pour leur fraîcheur et la réconciliation apportée aux couples s’asseyant sous leur ombre… Notre guide ne manque pas d’anecdotes savoureuses !
Nous abordons alors un sous-bois humide où certaines plantes appréciant l’humidité nous attendent : scolopendres, houblons, chèvrefeuilles, euphorbes (éloignent les herbivores), consoudes (empêchent les limaces de monter sur elles)... L’aspérule odorante a des vertus calmantes et ses fleurs séchées sont utilisées pour confectionner un vin.
Nous arrivons bientôt vers un jardin japonais dont l’objectif est de maintenir les bons esprits. Il favorise la méditation et comporte deux îles : l’île grue pour le paradis, l’île tortue pour la stabilité. Une porte rouge (le « Tori ») marque l’entrée. Le minéral est très présent et l’eau fraiche sert pour les ablutions. Quelques arbres dont le saule pleureur et l’érable automnal ornent le lieu.
A côté du jardin, quelques arbres à écorces remarquables ont été plantés récemment et nous reviendrons dans 10 ans pour les admirer ! Ce sont surtout des bouleaux, des cornouillers, des érables à peau de serpent. Tous constitueront à maturité une galerie d’art.
Nous gagnons ensuite un jardin méditerranéen en restanques, ordonné selon les couleurs : grise, bleue et blanche comme les galets, le sable et la mer. Les plantes de la garrigue sont présentes et sont souvent petites, épineuses, coriaces, vernissées ou velues, caractéristiques d’une adaptation à la sécheresse. On trouve l’hélichrysum ou immortelle, l’ajonc de Provence, l’euphorbe myrsinite, la buplèvre, la valériane…
Nous terminons par un jardin médiéval dans lequel les plantes sont susceptibles de soigner tout le corps, de la tête au pied ! Cette fois, nous découvrons les pervenches, l’ail rocambole, l’épinard et le poireau perpétuel, les crosnes, la vigne et les arbres fruitiers…
Le jardin est clos par des charmilles en arc.
Cette visite intéressante se termine rapidement car notre journée n’est pas finie !
Le repas au « Restaurant des Platanes » aménagé dans l’ancienne gare de la Chapelle-du-Chatelard, nous a permis de réaliser une halte gourmande.
Le parc des oiseaux
Situé à Villars-les-Dombes, créé en 1970, il s’étend sur 380 ha de réserves au cœur de la Dombes dont le parc lui-même couvre 35 ha.
Accueillis par un jeune guide compétent, nous avons découvert, dans un premier temps, essentiellement des oiseaux de la famille des perroquets (Psittacidés).
Nous avons admiré le cacatoès blanc, le perroquet Nestor Kéa, très joueur, les perruches communautaires, le ara Hyacinthe, imposant dont le plus grand peut atteindre 1 m d’envergure.
Puis nous avons assisté au « spectacle des oiseaux en vol » sur le thème de l’Afrique. Nous avons observé les marabouts silencieux, les vautours nettoyeurs, les cariamas huppés assommant les reptiles, les calaos, les pélicans, les touracos, les perroquets du Gabon, les grues royales, les ibis rouges, les spatules blanches. Le spectacle se termine par un lâcher d’oiseaux variés et colorés réalisant un vrai ballet aérien et léger. Le spectacle reflète la complicité et la confiance entres soigneurs et oiseaux.
Un temps libre a permis de voir la nouvelle tour panoramique, le bush australien avec ses émeus, kangourous, wallabys, pélicans à lunette.
Une autre escale en Amérique du sud, vers la crique des manchots de Humboldt, nous a fait assister à leur repas.
Certains ont pu voir la maison des colibris.
Le parc évolue et vient d’ouvrir, hélas après notre visite, un nouvel espace : l’Afrique en mosaïque avec sa savane, ses prairies, ses volières…
Ce fut une belle journée de plein air, heureusement accompagnée par du beau temps et dans une ambiance chaleureuse et conviviale au sein de notre groupe.
Christiane Ferra et Michèle Antignac
Photos : Christiane Ferra et Annie Mamecier Demounem