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La conquête des droits civiques pour les femmes françaises : lenteur et tourments.
04/12/18
Conférence de Jean-Charles Bonnet
le mardi 4 décembre 2018 à l'ESPE de l'académie de Lyon
« La conquête des droits civiques pour les femmes françaises : lenteur et tourments. »
L’année 2018 a été marquée, en France, par de grandes cérémonies dont celle de l’entrée de Simone Veil au Panthéon, le 1er juillet. Or, plus que la rescapée des camps de la mort, c’est la femme politique qui a été glorifiée : la courageuse ministre de la Santé de 1974 et la première présidente du Parlement européen. Etrange paradoxe que cette panthéonisation pour un pays qui a été l’un des derniers à accepter le droit de vote pour les femmes et qui leur a chichement accordé des responsabilités politiques de premier plan !
1/ Avant la Première Guerre Mondiale
Certes, au départ, une telle haine de la « gynécocratie » n’était pas propre à la France. Partout triomphait cette « infection virile avec ses millénaires de vanité, de possession et de peur de perdre » dont a parlé Romain Gary. On le constate depuis Homère jusqu’à Proudhon, sans oublier Saint Paul et tant d’autres. En France, deux Révolutions (1789 et 1848) n’avaient pas entamé (ou si peu…) cette phallocratie, en dépit de quelques voix courageuses comme celles de Condorcet ou de ce député breton qui osa affirmer que l’immortelle déclaration des droits de l’homme contenait une mortelle exclusion, celle des femmes.
Quant à Olympe de Gouges, elle ne fut pas condamnée à mort pour sa si riche déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, passée presque inaperçue en son temps, mais pour « avoir oublié les vertus qui conviennent à son sexe » (sic), en intervenant courageusement sur des sujets de société, en bataillant contre les Montagnards les plus farouches et en se proposant comme avocate de Louis XVI. Quelle audace pour une femme de 1793 quand on se souvient que la première avocate en France, Jeanne Chauvin, plaida en…1901 !
Dans le même temps, les femmes furent interdites, dès octobre 1793, de former et de participer à tout club et société populaire. Le rapporteur du texte - un avocat de Grenoble - expliquait que les femmes étaient « peu capables de conception haute et de méditation » et dénuées de la force morale et physique qu’exige le traitement des affaires politiques. Refrain maintes fois repris, par la suite, avec seulement quelques variantes !
Les révolutionnaires de 1848 mirent leurs pas dans ceux de leurs ainés, en dépit des protestations de féministes (entre autres Jeanne Deroin, Pauline Durand ou Eugénie Niboyet) qui osaient dire qu’en écartant les femmes (soit la moitié de la Nation) de toutes les responsabilités civiques, la démocratie était, de fait, une nouvelle tyrannie. Le courage de ces militantes nous parait d’autant plus digne d’éloges qu’elles se voyaient moquées dans des Revues et caricaturées dans des journaux satiriques.
Les combats qui suivirent pour la conquête des droits de la femme divisèrent les féministes pendant un demi-siècle. Pour les unes, le plus urgent c’était la révision du Code civil napoléonien, notamment son article 1124 qui stipulait que la femme mariée était incapable de « contracter », ce qui faisait d’elle une éternelle mineure. George Sand était la plus illustre de ces militantes, estimant même qu’il serait dangereux de confier le droit de vote aux femmes aussi longtemps qu’elles resteraient dans l’ombre de leur seigneur et maître de mari. D’autres, notamment socialistes, fixèrent plus tard pour priorité des priorités la conquête de droits socio-professionnels pour la femme.
Mais il y eut néanmoins de vraies « suffragistes », la plus coriace étant cette Hubertine Auclert qui, non contente de se présenter- bien qu’inéligible- à diverses élections, refusa, un temps, de payer ses impôts, arguant que celle qui ne vote pas ne paye pas. Hubertine Aubert voulait que les femmes ne dépendent que d’elles-mêmes et réclamait pour elles non seulement le droit de vote mais aussi la participation à l’exercice du pouvoir. Combat un peu isolé et de faible écho en comparaison de celui des actives et bruyantes « suffragettes » américaines ou anglaises que ne découragèrent pas une répression parfois assez brutale.
À noter toutefois que, à la veille de la Grande Guerre, un rassemblement en faveur du vote des femmes regroupa, près de la statue de Condorcet à Paris, plus de manifestants qu’espérés par ses organisatrices elles-mêmes : Séverine et Marguerite Durand.
2/ De 1919 à 1944
En mai 1919, la Chambre des députés, d’abord invitée à n’accorder le droit de vote qu’aux femmes de plus de trente ans et seulement pour des élections secondaires, se rallia à un amendement qui mettait les femmes sur un pied d’égalité avec les hommes. L’un des orateurs favorables à cette évolution, Louis Andrieux, précisait que « le vote accordé aux femmes (n’était) pas une récompense pour leurs services rendus pendant la guerre mais une justice, le rétablissement du principe démocratique. » À cela, il ajoutait une vérité un peu crue : comment refuser le droit de vote aux femmes alors que tous les hommes en bénéficiaient, y compris les illettrés, les idiots et les alcooliques ?
Mais le Sénat, plus puissant sous la IIIe République qu’aujourd’hui, après avoir fait traîner les choses jusqu’à l’automne 1922, rejeta ce texte et trouva, par la suite, des prétextes peu glorieux pour en éluder l’examen. Le « non » sénatorial était largement dû au refus du groupe de la Gauche radicale, émanation du parti radical-socialiste. Ses élus craignaient, comme Clémenceau dès la fin du XIXe siècle, que le vote des femmes soit largement influencé par l’Eglise catholique, longtemps hostile, et parfois avec obstination, à la République.
Toutefois, tous les radicaux ne partageaient pas cet avis, notamment des Lyonnais comme Henri Gorjus ou Justin Godard. Et l’une des personnalités les plus engagées dans le combat en faveur du droit de vote des femmes (Cécile Brunschvicg, animatrice de L’Union française pour le suffrage des femmes) était membre du parti radical.
En fait, la lecture du compte rendu des débats de novembre 1922 montre que l’anticléricalisme n’était pas la seule explication du refus sénatorial. On retrouve dans le discours de l’un des plus farouches opposants au vote des femmes, François Labrousse, sénateur de la Corrèze, les ingrédients de la vielle « infection virile » dénoncée par Romain Gary : la vanité et la peur de perdre. Selon Labrousse, donner aux femmes le droit d’élire et d’être élues se traduirait pour les hommes par la fin des « enchantements » que leur procurent leurs compagnes ! Plus gravement, on assisterait à « une diminution de l’autorité maritale et paternelle, » ce qui reviendrait à confier à la femme « la direction sociale et morale de la famille. » Ce serait, disait Labrousse, sous les applaudissements d’une majorité de ses pairs, « une grave erreur. »
Face à l’obstination sénatoriale, deux associations (l’une plus laïque que l’autre) précédèrent La femme nouvelle créée par Louise Weiss, la plus en vue des Suffragettes françaises des années trente. Elle adopta, sur un mode mineur, la tactique des militantes anglosaxonnes : manifestations intempestives et rassemblements à la Mutualité, avec vedettes du spectacle et héroïnes de l’aviation. Malgré cela, le front populaire ne parvint pas à donner aux femmes le droit de vote. Mais trois femmes figurèrent - comme sous-secrétaires d’Etat - dans le gouvernement Blum. Encore un paradoxe ! Elles étaient ministres sans être ni électrices ni éligibles et…toujours mineures.
3/ Depuis 1944
Dans le temps suspendu entre deux Républiques, une ordonnance gaullienne (avril 1944) donna enfin aux femmes les mêmes droits civiques que les hommes. Premier vote en 1945. L’examen des sondages sortis des urnes montre que les femmes votèrent, au départ, plus à droite que les hommes (notamment pour de Gaulle aux présidentielles de 1965) puis que l’équilibre s’établit progressivement.
Electrices, les Françaises furent longtemps écartées des gouvernements, y compris de celui de Pierre Mendès-France, pourtant novateur dans son mode de fonctionnement. Il fallut attendre 1974 pour que deux femmes entrent au gouvernement avec des missions spécifiquement destinées à leurs concitoyennes. Simone Veil pour mener le combat en faveur de l’IVG et Françoise Giroud pour l’égalité civile des sexes. On sait quel courage il fallut à la première pour affronter des députés conservateurs, parfois à la limite de l’hystérie et pour supporter, au quotidien, injures et menaces. Partie à Bruxelles, elle laissa à une autre femme, Monique Pelletier, le soin de parachever le travail qu’elle avait commencé.
Les retombées de l’activité ministérielle de Françoise Giroud furent moins évidentes. Une bonne partie de ses « cent propositions » restèrent lettres mortes. Mais de son passage au gouvernement la Secrétaire d’Etat tira un livre au titre évocateur (La comédie du pouvoir) ainsi que quelques fortes convictions comme celle-ci : « L’égalité entre les hommes et les femmes aura progressé en France quand on nommera à un poste politique une femme aussi incompétente qu’un homme. »
Le rayonnement de Simone Veil occulta la triste réalité : cinquante ans après la possibilité donnée aux femmes d’être élues, on comptait moins de dix pour cent d’entre elles dans les deux assemblées. Antoinette Foulques n’hésitait pas à parler d’un véritable « impouvoir des femmes. »
On dut, en juin 2000, recourir à la loi pour arriver progressivement à la parité. Pourquoi progressivement ? Parce que certains partis politiques préférèrent payer des pénalités plutôt que de laisser aux femmes les places prévues par la loi.
Il fallut encore attendre douze ans pour qu’un gouvernement (celui de J.-M. Ayrault) compte le même nombre de femmes que d’hommes. En son sein, c’est à nouveau une femme qui fut chargée de la mission à plus haut risque : faire adopter le mariage pour tous ! Christiane Taubira essuya, alors, des torrents d’injures, comme l’avait fait, en son temps, Simone Veil. Le courage de l’une et de l’autre justifie le propos de Françoise Giroud « Les vertus que l’on exige d’une femme au pouvoir, on se demande combien d’hommes seraient capables de les montrer. »
Concluons ! Les progrès, sur un siècle et demi, sont incontestables : des femmes françaises occupent aujourd’hui des postes qui paraissaient inaccessibles, il y a quelques décennies encore : direction du FMI, mairie de Paris, ministères régaliens et même, ironie de l’Histoire, la présidence de la FNSEA, de ce syndicat agricole qui avait clamé son indignation, en 1981, quand on avait osé nommer une femme ministre de l’Agriculture !
Mais aucune femme n’a été jusqu’à ce jour, présidente ni du Sénat ni de l’Assemblée nationale. Et une seule (Edith Cresson) a été brièvement Premier Ministre, vigoureusement malmenée par ses opposants voire par ses prétendus amis politiques. Surtout, presque toutes celles qui ont occupé des postes de pouvoir confessent avoir eu le sentiment d’être considérées comme des « intruses ». Quand un homme – souligne l’une d’entre elles - arrive dans une nouvelle fonction, on lui accorde généralement le bénéfice du doute, alors que, pour une femme, c’est presque à coup sûr… la certitude du doute.
Preuve que les lois seules ne suffisent pas à changer d’ancestrales arrière-pensées ni la toujours vivace « peur de perdre » des hommes…
Jean-Charles Bonnet
Photos : internet
Les américains dans la Grande Guerre
15/11/18
Conférence de Jean-Louis Coppéré
le jeudi 15 novembre 2018 à l'ESPE de l'académie de Lyon
Lafayette nous voilà ! Les États-Unis dans la Grande Guerre :
Comment évaluer pleinement leur rôle entre anachronisme et myopie ?
Image extraite du site http://centenaire.org
La contribution des États-Unis à la victoire de 1918 mérite d’être revisitée tant elle a suscité des réactions passionnées et alimenté un mythe tenace.
Pour éclaircir cet épisode important de la Grande Guerre, Jean Louis Coppéré a captivé son auditoire d’une quarantaine de personnes en procédant à son analyse détaillée, remise dans le contexte de l’époque.
Les États-Unis entre 1914 et 1917
- de la neutralité à la guerre :
En ce début de XXe siècle, les États-Unis s’affirment comme une puissance importante sur le plan économique notamment. Toutefois, il faut remarquer qu’ils sont encore largement tournés vers eux-mêmes. Les États-Unis se déclarent neutres, reprenant en cela la doctrine de Monroe du début du XIXe siècle. Depuis la guerre civile, que nous appelons Guerre de Sécession, dans les années 1860, le maintien d’une armée n’est pas une priorité et la diplomatie adopte une ligne de « médiation chrétienne ».
C’est une grande puissance sans flotte de commerce et sans armée dont les intérêts stratégiques sont ailleurs qu’en Europe (Amérique centrale et Pacifique). Le déclenchement de la guerre ne va donc pas les atteindre.
Le Président Wilson qui est au pouvoir est un homme du Sud, très religieux mais néanmoins réformiste. C’est un réformiste prudent par crainte d’aggraver les divisions communautaires qui persistent dans la société américaine multi culturelle et d’origine diverse.
Toutefois, le blocus décrété par Londres et Paris sur le commerce avec les puissances centrales et les emprunts franco britanniques vont modifier la donne en privant les États-Unis de débouchés commerciaux et de fonds d’investissement.
- de l’aide humanitaire à l’engagement :
La population américaine n’est pas indifférente au sort de l’Europe car nombre de ses ressortissants sont issus de l’immigration européenne (Grande Bretagne, Irlande, Allemagne et Europe de l’est). La compassion pour la détresse des populations concernées par la guerre en Belgique et en France va susciter l’engagement de volontaires. Le naufrage dramatique du paquebot Lusitania qui abritait de nombreux américains a provoqué un grand émoi. L’interdépendance des économies américaine et alliée qui suppose des échanges matériels et humains est mise à mal.
L’Allemagne va alors commettre deux fautes majeures :
- En janvier 1917 l’Allemagne déclare la guerre sous-marine totale. En effet les généraux allemands étaient décidés à couper les vivres à La Grande Bretagne : ils espéraient ainsi obtenir une victoire rapide avant la mobilisation des troupes américaines, inévitable du fait de la destruction probable des bateaux américains.
- En février 1917, le télégramme codé du ministre allemand des affaires étrangères, Arthur Zimmermann, à l’ambassadeur d’Allemagne à Washington, lui demandant de proposer au Mexique un soutien militaire s’il envahissait les États-Unis, va déclencher la fureur des américains.
Le Président Wilson dans son discours du 2 avril 1917 sur la défense de l’Union, et le vote le 6 avril de l’engagement américain dans la guerre vont concrétiser la position américaine. Les États-Unis se déclarent associés à la guerre mais pas alliés.
Quelle est la situation en Europe en 1917 ?
En avril 1917 on compte 180 divisions alliées au combat contre 152 divisions allemandes. Mais les troupes françaises et britanniques sont épuisées et l’effondrement russe va ramener des troupes allemandes sur le front de L’ouest. Il y aura 192 divisons allemandes et 171 divisions alliées à la fin de 1917. Au milieu de l’année 1918 l’Allemagne alignera 203 divisions à l’Ouest. La situation est donc critique, il y un grave besoin de crédits et de troupes fraîches.
Le choix français est de former des hommes d’abord qui seront équipés par la France et formés sur place.
L’Armée américaine, des boys engagés et « endoctrinés » :
La conscription est décrétée. On mène une intense propagande sur la défense des valeurs de la démocratie contre la barbarie. La mobilisation économique agricole et industrielle se met en place. On construit une flotte de transport et on développe en France une logistique puissante, point fort des États-Unis mais qui mobilise beaucoup de bras.
La doctrine militaire est inadaptée et assez jalouse de son autonomie. L’armée américaine dirigée par le Général Pershing débarque en France et déclenche l’enthousiasme des populations. Elle apporte un sang neuf et elle est dotée d’un équipement puissant : tentes, matériel, vivres. Mais elle tarde à se mettre en opération car elle privilégie l’organisation qui demande du temps et des hommes. Ce sont les alliés qui équipent les troupes en matériel notamment les chars Renault et les avions Spad.
Les engagements au front :
Au cours de l’année 1918 les effectifs américains montent en puissance : 284 000 hommes en Mars, 1,1 million en Août dont 400 000 au front. En octobre 1918 la balance des forces en présence s‘inverse : on compte 210 divisions alliées dont 42 américaines contre 198 divisions allemandes à bout de force.
Le bilan proprement militaire des troupes américaines est médiocre. On compte deux engagements symboliques à Cantigny et Bois Belleau en avril et juin 1918, tests pour Pershing et Ludendorff. La valeur individuelle des soldats américains est remarquable. Leurs lourdes pertes notamment en Lorraine en attestent.
De la propagande à la mythologie :
L’intervention des États-Unis doit être mesurée à l’aune des effets qu’elle a produits. L’avance des alliés dans les sciences humaines, l’emploi de termes porteurs et mobilisateurs, relayés par la propagande française, ont contribué à renforcer le moral des alliés, poilus et civils. Le but de détruire la confiance de l’armée allemande dans la guerre a été atteint.
Mais cette réussite a faussé le jugement. Le bilan militaire de l’armée américaine a été très inférieur à celui des français, britanniques, italiens et même russes. Le bilan économique en revanche est évident : l’intervention américaine a renforcé l’arrière en l’approvisionnant en vivres notamment.
Le mythe du sauveur américain est créé. Il va être amplifié par la seconde guerre mondiale où le rôle des États-Unis sera largement prédominant.
Jacqueline Dauphin
Photos : internet
Journée en Auvergne
16/10/18
Journée en Auvergne
du 16 octobre 2018
Une quarantaine d’amopaliens ont effectué ce voyage préparé par Michèle Antignac et Georges Grousset.
À 7h du matin nous prenons le car en direction de l’Auvergne et de la grotte de Volvic. Durant le trajet Louis SANYAS évoque Gergovie.
Puis Georges Grousset nous parle des origines de la pierre et de l’eau de Volvic.
De 10h à 11h30 nous visitons la grotte de la Pierre de Volvic.
Mondialement connue pour son eau, Volvic possède d’autres trésors. En effet, cette ville est le cœur des métiers de la pierre. Grâce à un cheminement original sous forme de scénovision, nous avons appris à connaître l’exploitation de cette pierre, la trachyandésite, née des éruptions multiples du volcan du puy de la Nugère.
Après une pause déjeuner au restaurant « La Rose des Vents » à VOLVIC nous nous rendons Clermont Ferrand et effectuons une visite guidée de l’espace « L’Aventure Michelin » inauguré en 2009, et dédié à l’histoire, l’actualité et l’avenir de cette firme emblématique de l’industrie française.
Nous regagnons Lyon vers 19h30.
Michelle ANTIGNAC, Georges GROUSSET, Denis JEANDEL, Louis SANYAS
Photos : Georges GROUSSET, Jean-Marie PALLIER
Voyage au Pays Basque
11/09/18
Voyage au Pays Basque
du mercredi 5 septembre au mardi 11 septembre 2018
26 amopaliens ont effectué ce voyage préparé par Monique Rougemont et Marie-Thérèse Pecceu et organisé par Arts et Vie dont voici le programme :
Jour 1 – mercredi 5 septembre : Lyon/Biarritz/Saint-Pée-sur-Nivelle
Départ en avion vers à Biarritz, arrivée vers 10h.
Tour de ville et déjeuner.
L’après-midi, visite guidée de Biarritz.
Hébergement à l’hôtel Mendionde de St Pée-sur-Nivelle.
Jour 2 – jeudi 6 septembre : Saint-Pée-sur-Nivelle/Cambo-les-Bains/Espelette/St Pée
Départ vers Cambo-les-Bains et visite guidée de la Villa Arnaga, puis visite commentée du musée de la chocolaterie Puyodebat.
Continuation vers Espelette et déjeuner typique.
L'après-midi, visite guidée d'Espelette, puis visite commentée de l'Atelier du piment.
Jour 3 – vendredi 7 septembre : Saint-Pée-sur-Nivelle /Bilbao/ St-Pée
Le matin, départ pour Bilbao et visite guidée du musée Guggenheim puis déjeuner au restaurant.
L'après-midi, visite guidée de la Bilbao médiévale.
Jour 4 – samedi 8 septembre : Saint-Pée-sur-Nivelle/St Jean de Luz et les villages basques/St Pée
Départ vers St Jean-de-Luz et visite guidée pédestre de la ville.
Déjeuner dans une cidrerie à Ascain.
L'après-midi, escapade guidée au cœur du Pays Basque, à travers ses villages authentiques : Ainhoa, Sare et Ascain.
Jour 5 – dimanche 9 septembre : Saint-Pée-sur-Nivelle/Hendaye/St Sébastien/St Pée
Départ vers Hendaye et visite guidée du château d'Abbadia.
Déjeuner à Hendaye en bord de plage.
L'après-midi, continuation vers St Sébastien : baie de la Concha, tour de ville panoramique guidé puis visite guidée pédestre de la vieille ville.
Jour 6 – lundi 10 sept. : Saint-Pée/St Jean-Pied-de-Port/St Etienne-de-Baïgorry/Ossès/St Pée
Départ pour St-Jean-Pied-de-Port et visite guidée de la ville. Continuation vers St Etienne-de-Baïgorry et déjeuner.
L'après-midi, visite commentée chez un producteur de fromage AOP Ossau-lraty, puis route vers Ossès et visite libre du musée de « Don Quichosse » qui retrace la vie de l'espadrille.
Jour 7 – mardi 11 septembre : Saint-Pée-sur-Nivelle/Bayonne/Lyon
Départ pour Bayonne. Visite guidée du Vieux Bayonne, puis visite commentée d'un atelier de salaison de jambon de Bayonne, suivie d'un déjeuner de spécialités de la région.
Temps libre.
Retour en avion vers Lyon et arrivée à 19h 30.
Compte-rendu détaillé du voyage
Michelle PALLIER
Photos : Jean-Marie PALLIER
Voyage en Italie
11/06/18
Voyage en Italie
du lundi 11 juin au vendredi 15 juin 2018
Bien avant l’heure du « Chant du coq », trente-deux amopaliens prennent le car pour la Lombardie. Tout d’abord silencieux, les passagers se réveillent les uns après les autres pour admirer les paysages du Val d’Aoste jusqu’à l’heure du repas, pris au bord du lac d’Orta, dans un cadre grandiose : premières « pasta » et « patate al forno » ! Un court trajet nous amène à Milan où nous faisons la connaissance de notre guide pour découvrir la ville et essayer de nous orienter !
Notre visite commence par le château des Sforza dont la construction remonte à 1450, époque, où la cité de Milan, connue depuis l’Antiquité pour avoir été une capitale de l’empire romain, était dominée par les deux grandes familles rivales des Visconti et des Sforza. Cette forteresse était située à l’extérieur de la ville pour en assurer la défense au cours des nombreuses péripéties de conquêtes et de dominations qui émaillent l’histoire de Milan. Les remparts, les cours intérieures, les douves constituent un ensemble qui, remanié à différentes périodes, est d’une impressionnante beauté. Voilà qui nous donne un avant-goût des merveilles qui nous attendent.
Nous découvrons ensuite avec beaucoup de plaisir le quartier le plus pittoresque de la ville, très animé, traversé par des canaux artificiels qui depuis le lac Majeur transportaient autrefois les matériaux. Ces Navigli* lui donnent son nom et son charme romantique. Les lavandiers, dont nous retrouvons les traces, ont disparu pour faire place aux restaurants et boutiques. Ces canaux sont bordés d'anciens palais aux couleurs vives, surmontés par des ponts en fer.
Le lendemain matin, notre guide nous attend pour la visite de la Pinacothèque de Brera située dans un palais baroque où l’on trouve également la bibliothèque nationale, l’institut Lombard des Sciences et des Lettres, l’observatoire astronomique, le jardin botanique et l’académie des Beaux-Arts. Dans la cour intérieure trône une statue réalisée par Antonio Canova en hommage à Napoléon, fondateur en 1803, de l’un des plus grands musées de peinture d’Italie. Parmi les chefs d’œuvre exposés : Le mariage de la Vierge de Raphaël, La Vierge et ses saints de Piero della Francesca et La Pietà de Lorenzo Lotto. On y trouve notamment les œuvres de : Giovanni Bellini, Umberto Boccioni, Sandro Botticelli, Agnolo Bronzino, Caravage, Carlo Carrà, Piero della Francesca, Andrea Mantegna, Francesco Menzocchi, Amedeo Modigliani, Marco Palmezzano, Raphaël, Rubens, Tintoret, Alvise Vivarini, etc.
Nous nous rendons ensuite à l’église Santa Maria delle Grazie dont la notoriété est liée à la fresque de Léonard de Vinci figurant la Cène* (peinte entre 1495 et 1498), conservée dans le réfectoire de l’église. L’œuvre est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Après le déjeuner, notre guide nous fait découvrir le centre historique de la ville avant la visite de la cathédrale de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge de Milan ou Duomo di Milano* (le Dôme) et surtout la terrasse panoramique (heureusement accessible par ascenseur !). C’est la troisième plus grande église du monde et la deuxième plus grande cathédrale gothique après la basilique Saint Pierre de Rome et la cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville. Le style du Duomo est le fruit de tous les travaux passés et ne répond à aucun mouvement précis, mais suit plutôt une idée « gothique » colossale et fantasmagorique toujours réinterprétée. Une autre particularité du Duomo est l’extraordinaire abondance de sculptures. Tout est en marbre et la cathédrale est surnommée « le hérisson de marbre » ! Au centre de l’église s’ouvre la tour-lanterne, haute de 68 mètres et ayant une base de forme octogonale, soutenue par quatre arcs à ogives et pendentifs.
Notre guide nous conduit ensuite au musée du théâtre Alla Scala comprenant une vaste collection de tableaux, d’esquisses, de statues, de costumes et de documents historiques du théâtre lyrique le plus célèbre au monde. Nous faisons nos adieux à notre souriante et compétente guide milanaise.
Certains d’entre nous termineront la journée en assistant à la représentation d’un opéra à La Scala* «Fierrabras », œuvre de Schubert, rarement jouée.
La nuit sera courte car le lendemain matin, nous quittons Milan, un peu à regret, cette ville extrêmement riche et belle à visiter qui nous a donné envie d’y revenir.
Le premier arrêt de ce troisième jour, à une quarantaine de kilomètres de Milan, nous amène devant la Chartreuse de Pavie* où un nouveau guide nous attend. La chartreuse de Pavie est un monument fondamental de la Renaissance lombarde, toujours occupée par des moines. Nous découvrons l’église et sa somptueuse façade, le grand cloître, le réfectoire et, au sous-sol, le mausolée des Sforza et des Visconti dont les gisants très réalistes sont impressionnants. Nous y voyons notamment le célèbre Ludovic Sforza dit le More.
A 8 km se situe Pavie, dans la plaine du Pô sur les rives du Tessin. Une promenade pédestre commentée, dans la ville historique*, nous permet de mesurer tout le charme de la ville. Des ruelles, des maisons fleuries, des places animées et la visite de l’église Saint-Pierre ainsi que de Sant-Agostino. Un moment libre permet à chacun de se promener tranquillement et de visiter à sa guise et à son rythme avant de se retrouver pour le déjeuner et partir pour Turin, en ayant remercié notre excellent guide.
Avant le dîner et grâce à la gentillesse de notre chauffeur, nous pouvons réaliser une visite guidée panoramique du centre historique de la ville. Turin est le chef-lieu de la région du Piémont, traversée selon un axe nord-sud par le fleuve Pô et bordée à l’est par la colline turinoise qui surplombe la ville et à l’ouest par les Alpes avec le Val de Suse. Le boom économique de l’après-guerre y a été particulièrement puissant et l’agglomération reste un poumon économique du pays avec de nombreuses activités, notamment industrielles : automobiles et sous-traitance (Fiat), micro-informatique, constructions ferroviaires, assurances, banques, transports routiers, industries agroalimentaires et, bien sûr, mode et textile ! Notre tour de ville nous fait découvrir la Palais Royal construit au XVIIe siècle pour la maison de Savoie, la bibliothèque de Turin, le palais Madame et le palais Carigan, chefs-d’œuvre de l’architecture baroque, le palais Benso di Cavour et le château du Valentino, construction unique en son genre, puisqu’elle mêle un baroque resplendissant à une architecture inspirée des châteaux français. Nous empruntons bien sûr le Corso Francia, l’avenue la plus longue de Turin ainsi que les rues bordées d’arcades qui totalisent 24 kilomètres de promenades abritées et de vitrines de magasins toutes plus attrayantes les unes que les autres. Les places immenses (Vittorio Veneto, Carlo-Felice avec la statue équestre d’Emmanuel Philibert- duc de Savoie, Porta Palazzo (porte palatine) et la place Castello qui symbolise le cœur de la cité permettent de bien s’orienter dans cette ville remarquable et très verdoyante.
Notre nouvel hôtel nous accueille par un copieux apéritif très sympathique, très convivial avant le dîner et une nuit récupératrice.
Le jeudi matin est consacré à la visite du musée Égyptien* qui occupe un palais du XVIIe siècle, siège de l’Académie des Sciences. C’est l’un des plus grands musées italiens et l’un des plus riches musées égyptiens du monde (après celui du Caire). Il regroupe des collections historiques et les objets des fouilles réalisées entre 1900 et 1935. Heureusement que notre guide veille afin de nous permettre d’observer les pièces maîtresses car on ne voit pas le temps passé au milieu d’autant de merveilles.
Après le déjeuner, une visite guidée du Palais Royal nous attend. Monument baroque à l’aspect austère, édifié par Carlo di Castellamonte, l’architecte des ducs de Savoie, qui abrite un véritable joyau : l’escalier des Ciseaux, réalisé par Filippo Juvarra. Nous déambulons avec plaisir dans des appartements somptueusement décorés qui se succèdent.
Un temps libre permet à chacun de profiter de la ville. Certains vont à la tour panoramique, d’autres à la chapelle de Guarini de la cathédrale Saint Jean-Baptiste de Turin pour voir le suaire de Turin ou linceul de Turin (drap de lin jauni de 4,42 m de long sur 1,13 m de large montrant l’image floue (de face et de dos) d’un homme présentant les traces de blessures compatibles avec une crucifixion. Certains croyants la vénèrent comme une relique insigne « le Saint-Suaire »… Nous découvrons librement les monuments, les boutiques et les très nombreux cafés historiques, prestigieux, centenaires, bicentenaires, foyers culturels et culinaires. Beaucoup d’entre nous ne résistent pas et sans se sentir culpabilisés, aux excellentes pâtisseries ! Nous avons quand même apprécié le repas avant notre dernière nuit italienne.
De bonne heure, nous quittons à regret Turin pour regagner Lyon. Mais la matinée nous réserve une extraordinaire découverte guidée de la basilique de Superga*. C’est avant tout le « Panthéon des rois de Sardaigne » : la crypte renferme les tombeaux de nombreux princes de la maison de Savoie. Dernier repas de « pasta » et route vers la France.
Un arrêt à Susa permet les derniers achats et envois de cartes postales… Et nous retrouvons Lyon et ses bouchons !
Comme toujours, avec l’AMOPA, un voyage riche culturellement et socialement parlant dans une ambiance conviviale et souriante. Nous remercions particulièrement les guides locaux pour leur professionnalisme, Monique ROUGEMONT et Marie-Thérèse PECCEU pour avoir organisé ce séjour avec ATHENA et donnons un coup de chapeau à notre chauffeur : nous avons apprécié ses grandes compétences, son dynamisme, sa disponibilité et sa réactivité lorsque notre accompagnateur était à court d’initiative !
P.S. : les * à côté de certains sites renvoient à des « coups de cœur » que vous trouverez dans le recueil des activités culturelles 2018 de notre section réalisé par Monique ROUGEMONT.
Annie MAMECIER-DEMOUNEM
Photos : Annie Mamecier Demounem et Internet
Cérémonie de remises des prix
23/05/18
La cérémonie de remise des prix départementaux, organisée par la Section du Rhône et de la Métropole de Lyon de l’AMOPA, a réuni 300 personnes dans les salons de l’Hôtel du Département le 23 mai 2018.
Personnalités, représentants des collectivités locales, partenaires, chefs d’établissement, professeurs et maîtres de stage ainsi que les membres du bureau de L’AMOPA ont entouré et encouragé les lauréats, accompagnés de leurs parents, pour ce moment exceptionnel.
Madame Pascale BAY, représentant Monsieur Christophe GUILLOTEAU, Président du Conseil départemental du Rhône a accueilli les participants. Elle a insisté, en sa qualité d’enseignante au Lycée Rabelais de Dardilly, sur l’importance de l’adaptation de notre système scolaire aux enjeux du vingt et unième siècle. Elle a salué les efforts et l’énergie déployés pour ce faire et remercié l’AMOPA pour la mise en valeur de tous les talents de nos jeunes élèves.
Le Président Yves QUINTEAU a présenté l’association AMOPA en mettant en valeur les actions en faveur de la jeunesse : Bourses, Francophonie, Concours Imagin’action pour l’enseignement technique et particulièrement les concours dont les prix seront remis au cours de cette séance : Prix d’Expression écrite, relayant les prix remis au plan national, prix du concours « Nous l’Europe », Palmes de l’apprentissage - en association avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et le groupement du Rhône des Meilleurs Ouvriers de France, Palmes du Jeune arbitre - en association avec l’UNSS, Mariannes de l’AMOPA - avec le soutien du Crédit Mutuel Enseignant du Sud-Est, Prix des arts du spectacle et Bourse Scène-Recherche - en liaison avec l’Association des Amis de l’Université de Lyon. Il a remercié les partenaires publics et privés qui soutiennent l’association par leurs dons.
Madame Catherine ADUAYOM, représentant Monsieur l’Inspecteur d’académie du Rhônea fait valoir le travail de l’AMOPA et son investissement dans l’Éducation Nationale pour encourager la maîtrise de la langue, les valeurs morales et civiques et les apprentissages. Elle a remercié l’association et félicité les professeurs et les lauréats.
La remise de prix a débuté par le Concours de langue française. Sur les 21 établissements ayant participé, 19 on été primés dont une grande majorité de collèges. On regrette la faible participation des lycées. Soixante pour cent des copies adressées par les enseignants parmi les meilleurs travaux de leurs classes ont été récompensés : 32 prix départementaux, 54 encouragements à l’écriture, 12 prix spéciaux « Katarzyna » remis grâce à la générosité de la famille Trylinski, 2 prix de calligraphie. Sept copies ont été envoyées au jury national dont trois ont été primées. Chaque lauréat a reçu un diplôme et un chèque cadeau de la librairie Decitre que nous remercions de son soutien.
Le concours « Nous l’Europe » a récompensé trois établissements qui ont élaboré des projets qui rapprochent les jeunes européens dans des domaines variés : apprentissage des langues, patrimoine culture et connaissance mutuelle. Les projets, étalés pour certains sur plusieurs années portaient sur des échanges avec des lycées en Allemagne et en Italie. Un projet mettant en œuvre des débats citoyens inter délégués sur l’égalité européenne a été récompensé par le prix spécial « ElzbietaTrylinska ».
Puis ce fut le tour des apprentis, récompensés dans le cadre du concours des Palmes de l’Apprentissage, organisé en collaboration avec la Chambre des métiers et de l’Artisanat du Rhône et le groupement du Rhône des Meilleurs ouvriers de France, de monter sur le podium en compagnie de leurs professeurs et maîtres de stage. La sélection, faite sur dossier et entretien, récompense une réalisation déjà présentée à un concours, une motivation et un projet professionnel à court et moyen terme en tenant compte de l’environnement du candidat. Cinq prix ont été remis par des représentants de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et des Meilleurs Ouvriers de France dans les domaines de la boucherie, de la tapisserie, de la charpente, du commerce et de la coiffure. Les « chefs d’œuvre » ont été présentés sur diapositives. Les lauréats ont reçu des diplômes et des chèques cadeaux.
Le concours des Mariannes de l’AMOPA met en valeur l’engagement des élèves dans des actions de solidarité ou dans des actions de développement de la fraternité. Cinq projets ont été récompensés : deux premiers prix, deux deuxièmes prix et un troisième prix : Projets portant sur la collecte d’alimentation et de vêtements, la lutte contre le harcèlement, le rapprochement et la solidarité intergénérationnelle. Les établissements primés représentés par des professeurs et des élèves ont reçu des statuettes de Marianne, des diplômes et des chèques. Merci au Crédit Mutuel Enseignant pour son engagement dans ce concours.
Le concours des Palmes du Jeune Arbitre, organisé en association avec l’Union Nationale du Sport Scolaire, vise à distinguer l’engagement et la motivation des élèves en vue de développer un esprit d’entraide, de fraternité et de citoyenneté pour la pratique du sport dans le cadre scolaire. Cinq lauréats, deux collégiens et trois lycéens ont été récompensés dans divers sports : VTT, Duatlon, Fut sal (Foot en salle), Gymnastique, Handball.Des trophées personnalisés et des diplômes leur ont été remis par les responsables du concours de l’AMOPA et de l’UNSS.
Ont été présentés ensuite les deux prix organisés conjointement par l’AMOPA et l’AAUL (Association des amis de l’Université de Lyon) :
- Le prix des arts du spectacle destiné à récompenser un(e) étudiant(e) ayant soutenu en 2017 dans un établissement de l’Université de Lyon un mémoire de fin d’études remarqué dans le domaine des arts du spectacle. Il a été décerné à une étudiante ayant obtenu un master « arts de la scène –accompagner la création » avec la mention Bien à l’Université Lumière Lyon 2. Son mémoire s’intitule : «Le Re : Rosas ! The fABULEUS Rosas Remix Project », une œuvre d’art ?
- Le prix Bourse-Scène-Recherche est destiné à récompenser des étudiant(e)s de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse réunis dans un projet commun présentant une recherche fondée sur une approche expérimentale des arts de la scène. Il a été attribué à des étudiant(e)s des deux Ecoles de profils divers mais complémentaires (écrivain, danseuses, vidéaste, scénographe, créatrice lumière) qui ont présenté un projet tourné vers la danse-théâtre ayant pour thème « La nuit traitée comme objet à part entière, la nuit qui n’est pas synonyme de noir : il y a toujours quelque chose à voir dans la nuit…)
La cérémonie s’est achevée par une collation offerte par l’AMOPA.
Nous remercions tous nos partenaires et membres bienfaiteurs sans qui cette cérémonie n’aurait pas pu avoir lieu.
Jacqueline DAUPHIN
Photos : Christiane FERRA
Agathe HEBERT
Georges GROUSSET
Croisière sur le lac du Bourget et le Haut Rhône – Le canal de Savières
17/05/18
Croisière sur le Lac du Bourget et le Haut Rhône - Le canal de Savières
le jeudi 17 mai 2018
Envie d’un air de vacances en ce 17 mai 2018, besoin d’évasion pour découvrir des horizons parfois méconnus aux portes de Lyon… La proposition d’une petite croisière a séduit trente-et-un amopaliens qui se sont retrouvés au rendez-vous prévu place Bellecour.
Sous un ciel clément, le car nous emmène au Grand Port d’Aix-les-Bains. Là, nous embarquons à bord d’un yacht panoramique pour découvrir le lac du Bourget, le Haut-Rhône et le canal de Savières.
Au fil de l’eau, le capitaine nous donne l’identité de cette « mer intérieure », nous commente les beautés naturelles du site et les richesses du patrimoine bâti.
D’une superficie de 44,5 km2, le lac du Bourget est le plus grand plan d’eau nature l[1] d’origine glaciaire de France. Il s’étire sur une longueur de 18 km avec une largeur comprise entre 1,6 km et 3,5 km, à une altitude de 232 m. Sa profondeur est de 85 m à 145 m. Sa température moyenne est de 26°C l’été et 10°C l’hiver. Il est dominé par le massif de l’Epine, la Dent du Chat, la Chambotte, le mont Revard et les Bauges. Ainsi, lové dans son écrin de montagnes, il resplendit de ses eaux aux couleurs turquoise.
Nous naviguons le long de la côte sauvage où les arbres affleurent l’eau. Isolée dans un site verdoyant de la rive ouest, l’abbaye de Hautecombe, fondée au XIIe siècle par les Cisterciens, abrite les tombeaux des princes et des princesses de la Maison de Savoie. Puis, nous apercevons la statue de Lamartine sur la rive du château de Chatillon. Ces lieux envoûtèrent le poète amoureux et désespéré en 1816 alors qu’il a 26 ans. Son célèbre poème « Le Lac » évoque la fuite du temps tandis que la nature est gardienne du souvenir…
« Ô temps, suspends ton vol,
Et vous heures propices,
Suspendez votre course. »
Revenons à notre « prise de conscience écologique » ! D’un grand intérêt, le lac abrite de vastes espaces naturels sauvages où la faune et la flore peuvent s’épanouir et se reproduire, comme par exemple, dans les roselières inaccessibles à l’homme. C’est un important couloir de migration et un havre de repos pour de nombreux oiseaux ; on peut rencontrer le canard colvert, la poule d’eau, le cygne tuberculé, la foulque, l’avocette élégante, le martin-pêcheur, le harle bièvre… C’est aussi un lieu de reproduction pour plus de 200 espèces d’oiseaux. Les falaises autour du lac sont le territoire de grands rapaces comme le milan noir, le faucon pèlerin.
Les saules blancs qui bordent les roselières font le bonheur des castors.
Dans ses eaux poissonneuses, brochets, carpes, truites, lavarets, ombles chevaliers et perches arc-en-ciel se disputent les profondeurs.
Nous arrivons à Portout, c’est l’échappée vers le Rhône par l’entrée du canal de Savières.
Le canal de Savières assure la liaison entre le lac du Bourget et le Rhône et constitue l’émissaire de ce lac.
Ce canal présente la particularité de pouvoir couler dans les deux sens. En temps normal, les eaux du lac coulent vers le Rhône. Lorsque ce dernier est en crue, le courant s’inverse et le fleuve se déverse dans le lac par un système d’écluses.
D’une longueur de 5 km, le paisible canal est limité à une vitesse de navigation de 5 km/h. Le décor bucolique de verdure, le clapotis des eaux vertes, les roselières bruissant de chants des oiseaux dégagent une quiétude fort appréciable, que l’on soit sur le pont supérieur ou à l’intérieur spacieux et confortable du yacht.
Le lac et le canal sont des réserves naturelles qui préservent l’écosystème. Les espaces de marais jouent le rôle d’une éponge géante qui limite les caprices des eaux. Les roselières sont importantes tant pour les oiseaux qu’elles accueillent que pour leur rôle d’épuration naturelle de l’eau. Le fleuve et le lac du Bourget sont intégrés au réseau européen Natura 2000, bénéficiant ainsi d’une attention particulière pour la préservation de la biodiversité.
De retour de Lavours où nous avons visité la cuivrerie, nous avons dégusté un apéritif et un repas présentés avec le sourire des serveurs.
Puis, curieux et intéressés, nous sommes montés sur le pont pour le passage de l’écluse de Savières. Celle-ci permet à « notre » yacht d’accéder aux eaux calmes de la retenue du barrage de Lavours après avoir parcouru le canal de Savières. Elle présente une longueur de 18 m, une largeur de 5,25 m et un mouillage minimal de 2,50 m. Le dénivelé maximal est de 4,25 m : le barrage a pour effet de supprimer les étiages du lac, en maintenant un niveau optimum et en rendant le canal de Savières navigable toute l’année. La durée de l’éclusage est d’environ 15 à 20 minutes dont 10 minutes de montée ou de descente du plan d’eau.
Ainsi nous avons glissé au fil de l’eau, dans la douceur de la navigation, dans un écrin de montagnes en découvrant de précieux sites protégés : le lac d’une grande richesse naturelle où les espaces sauvages et l’homme sont en harmonie tout en préservant la biodiversité.
Merci à Michel Brunet, géographe, qui a enrichi notre escapade avec un exposé sur « Les marais de Chautagne et de Lavours » que l’on peut lire dans le recueil des activités culturelles
Deux escales nous font découvrir des métiers d’autrefois.
♦ À Lavours où nous visitons la cuivrerie, une entreprise familiale qui perpétue l’amour du travail bien fait. L’artisan dinandier est un homme autant passionné par son métier que motivé par l’idée de transmettre son savoir-faire. Il travaille à l’ancienne et nous dévoile les secrets de son métier au cours d’une présentation de repoussage de cuivre, conservant les mêmes gestes ancestraux oubliés aujourd’hui.
♦ À Chanaz, surnommée « La petite Venise savoyarde » grâce à sa situation géographique où l’eau, la montagne et la nature se marient agréablement. Cette cité a su conserver son authenticité.
◄ Ce moulin hydraulique date de 1848. Sa roue à augets actionne une grosse meule en pierre avec un système d’engrenage en bois. Nous découvrons un métier d’autrefois en voie de disparition. Le moulinier, très fier de commenter ses gestes, n’hésite pas à nous faire déguster ses huiles de noix et de noisettes.
2 kg de cerneaux donnent 1 L d’huile de noix.
3 kg d’amandes de noisettes donnent 1 L d’huile de noisettes.
L’achat de produits de fabrication artisanale s’impose dans la boutique bien fournie.
Ces métiers d’autrefois ont existé il y a quelques décennies et parviennent à survivre à Lavours et à Chanaz grâce à des passionnés qui perpétuent des savoir-faire et des techniques séculaires. Nos réflexions portent alors sur l’évolution de la société et des nouvelles technologies du XXIe siècle qui ramène à l’idée de progrès...
[1] Naturel, parce qu’il est d’origine glaciaire. Quand les glaciers du quaternaire se retirèrent, il y a environ 19 000 ans, ils laissèrent un immense lac alimenté par les rivières et les ruisseaux environnants.
Monique Rougemont
Photos : Jacqueline Dauphin et Jean-Marie Pallier
Une journée en Dombes
26/04/18
Une journée en Dombes
le jeudi 26 avril 2018
En cette journée nous sommes vingt-deux amopaliens à découvrir une demeure méconnue pour la plupart d’entre nous, le château des Creusettes et son jardin, puis après le déjeuner, le Parc des oiseaux nous émerveille grâce à son extraordinaire collection présentée dans des décors paysagers inspirés de leur milieu d’origine.
Le château des Creusettes
Au cœur de la Dombes, dans le département de l’Ain, sur la commune de la Chapelle-du- Chatelard, le château des Creusettes est le fruit de la vision et de la réussite de l’industriel lyonnais Alphonse Clément Désormes.
Cet ingénieur mécanicien fit produire dans ses ateliers des locomotives, bateaux à moteur, machine de tissage.
Il fit construire un moulin à eau et à vapeur et une briqueterie dont les briques rouges ont été utilisées pour la construction du château. Recouvert de tuiles vernissées noires, le bâtiment a été construit en 1860 sur la Chapelle-du-Chatelard. Il est de style Louis XV.
Le château sera agrandi au début du du XXe siècle sous l’égide des De Bellescize qui préserveront la propriété jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Au fil des années et des propriétaires, le château aura perdu de sa superbe jusqu’à ce que des passionnés décident de faire revivre l’héritage d’Alphonse Clément Désormes tel qu’il l’avait imaginé en 1851.
C’est la famille Prost qui est aujourd’hui propriétaire et qui a su rénover et aménager ce site devenu lieu de séminaires, d’évènements divers privatifs ou professionnels (mariages, cocktails…). Le château possède 13 luxueuses chambres et un restaurant proposant des mets raffinés et permettant également la visite du château. Son parc, sa terrasse sont des lieux assez remarquables. La location globale et la privatisation de l’intérieur et/ou de l’extérieur sont possibles.
Le jardin du château des Creusettes
Ce jardin de 4 ha a été conçu, après entente avec le propriétaire, par une autodidacte, Nadine Boulon, passionnée de botanique, qui nous a reçus avec beaucoup d’enthousiasme. Elle a organisé le parc en différents secteurs qu’elle a su nous faire découvrir et que nous allons parcourir.
Tout d’abord, devant le château s’étend un jardin à la française constitué de buis taillés mais qui sont sérieusement surveillés pour éviter les attaques de la pyrale du buis et des champignons.
Nous cheminons ensuite dans un petit bois avec de nombreux arbres aux ports variés : cornouiller à port en boule, port pleureur pour un saule, port pyramidal pour des conifères, hêtres rouges… Une explication amusante nous est fournie pour le ginkgo, espèce dont les pieds mâles et femelles sont séparés mais dont les pieds mâles sont préférés. En effet, les fleurs femelles, réduites à des ovules tombés au sol, sont fécondées par un gamète mâle qui nage dans un liquide émis par l’ovule. Mais celui-ci, après fécondation, dégage une odeur désagréable en pourrissant au sol !
Un chêne Robur, longtemps vénéré, peut nous transmettre son énergie. Il possède des tanins pour lutter contre les parasites, ses feuilles s’utilisent en gargarisme…
Il faut planter des tilleuls pour leur fraîcheur et la réconciliation apportée aux couples s’asseyant sous leur ombre… Notre guide ne manque pas d’anecdotes savoureuses !
Nous abordons alors un sous-bois humide où certaines plantes appréciant l’humidité nous attendent : scolopendres, houblons, chèvrefeuilles, euphorbes (éloignent les herbivores), consoudes (empêchent les limaces de monter sur elles)... L’aspérule odorante a des vertus calmantes et ses fleurs séchées sont utilisées pour confectionner un vin.
Nous arrivons bientôt vers un jardin japonais dont l’objectif est de maintenir les bons esprits. Il favorise la méditation et comporte deux îles : l’île grue pour le paradis, l’île tortue pour la stabilité. Une porte rouge (le « Tori ») marque l’entrée. Le minéral est très présent et l’eau fraiche sert pour les ablutions. Quelques arbres dont le saule pleureur et l’érable automnal ornent le lieu.
A côté du jardin, quelques arbres à écorces remarquables ont été plantés récemment et nous reviendrons dans 10 ans pour les admirer ! Ce sont surtout des bouleaux, des cornouillers, des érables à peau de serpent. Tous constitueront à maturité une galerie d’art.
Nous gagnons ensuite un jardin méditerranéen en restanques, ordonné selon les couleurs : grise, bleue et blanche comme les galets, le sable et la mer. Les plantes de la garrigue sont présentes et sont souvent petites, épineuses, coriaces, vernissées ou velues, caractéristiques d’une adaptation à la sécheresse. On trouve l’hélichrysum ou immortelle, l’ajonc de Provence, l’euphorbe myrsinite, la buplèvre, la valériane…
Nous terminons par un jardin médiéval dans lequel les plantes sont susceptibles de soigner tout le corps, de la tête au pied ! Cette fois, nous découvrons les pervenches, l’ail rocambole, l’épinard et le poireau perpétuel, les crosnes, la vigne et les arbres fruitiers…
Le jardin est clos par des charmilles en arc.
Cette visite intéressante se termine rapidement car notre journée n’est pas finie !
Le repas au « Restaurant des Platanes » aménagé dans l’ancienne gare de la Chapelle-du-Chatelard, nous a permis de réaliser une halte gourmande.
Le parc des oiseaux
Situé à Villars-les-Dombes, créé en 1970, il s’étend sur 380 ha de réserves au cœur de la Dombes dont le parc lui-même couvre 35 ha.
Accueillis par un jeune guide compétent, nous avons découvert, dans un premier temps, essentiellement des oiseaux de la famille des perroquets (Psittacidés).
Nous avons admiré le cacatoès blanc, le perroquet Nestor Kéa, très joueur, les perruches communautaires, le ara Hyacinthe, imposant dont le plus grand peut atteindre 1 m d’envergure.
Puis nous avons assisté au « spectacle des oiseaux en vol » sur le thème de l’Afrique. Nous avons observé les marabouts silencieux, les vautours nettoyeurs, les cariamas huppés assommant les reptiles, les calaos, les pélicans, les touracos, les perroquets du Gabon, les grues royales, les ibis rouges, les spatules blanches. Le spectacle se termine par un lâcher d’oiseaux variés et colorés réalisant un vrai ballet aérien et léger. Le spectacle reflète la complicité et la confiance entres soigneurs et oiseaux.
Un temps libre a permis de voir la nouvelle tour panoramique, le bush australien avec ses émeus, kangourous, wallabys, pélicans à lunette.
Une autre escale en Amérique du sud, vers la crique des manchots de Humboldt, nous a fait assister à leur repas.
Certains ont pu voir la maison des colibris.
Le parc évolue et vient d’ouvrir, hélas après notre visite, un nouvel espace : l’Afrique en mosaïque avec sa savane, ses prairies, ses volières…
Ce fut une belle journée de plein air, heureusement accompagnée par du beau temps et dans une ambiance chaleureuse et conviviale au sein de notre groupe.
Christiane Ferra et Michèle Antignac
Photos : Christiane Ferra et Annie Mamecier Demounem
Assemblée Générale de la Section
24/03/18
Compte rendu abrégé de l'Assemblée Générale de la Section du Rhône et de la Métropole de Lyon
Cette année, l'assemblée générale s'est tenue à l'École CENTRALE de Lyon 36 avenue Guy de Collongue - Écully le samedi 24 mars 2018.
M. Franck DEBOUCK, Directeur de l'École CENTRALE, nous a présenté son établissement. L’école compte environ 1500 élèves-ingénieurs (dont 70 apprentis, 150 étudiants en Master, 200 doctorants) et plus de 140 enseignants-chercheurs et chercheurs.
L’école Centrale de Lyon s’étend sur 17 hectares, dispose d’équipements uniques en Europe et propose un diplôme d’ingénieur généraliste, qui peut être obtenu de plus de 50 façons différentes par un système d’enseignements électifs.
Grâce à son action à travers les réseaux de l'Université de Lyon, de CLOE (Campus Lyon Ouest Ecully), du GEC (Groupe des Écoles Centrales) et du CHEL (Collège des Hauts Etudes- Lyon sciences), l'École se nourrit et se développe en adéquation avec les besoins des étudiants des entreprises et du monde socio-économique.
Allocution des personnalités :
M. Guy CHARLOT, Inspecteur d'Académie - Directeur Académique des Services de l'Education Nationale du Rhône a tenu à féliciter l'AMOPA section du Rhône pour son dynamisme et son investissement dans les actions en faveur de la Jeunesse.
"Plus que jamais, l'école ne peut se contenter d'instruire. Elle doit éduquer, se renouveler, s'enrichir en prenant appui sur les chercheurs, une nécessité actuelle".
Monsieur l'Inspecteur d'académie a évoqué aussi l'importance de la formation des professeurs dans un contexte social de plus en plus complexe dans leur fonction pédagogique. "Raisonner, comprendre, apprendre sont les capacités d'un citoyen éclairé".
Le Président Yves QUINTEAU remercie chaleureusement M. Frank DEBOUCK d'avoir mis à notre disposition des installations exceptionnelles ainsi que M. Guy CHARLOT de sa présence. Il évoque ensuite la politique de la section (développement des actions en faveur de la jeunesse) puis son fonctionnement (réunions régulières du bureau, des commissions thématiques, liens avec les instances territoriales, partenariat…) et le site internet de la section du Rhône. Puis, le Président propose une minute de silence en citant les noms des amopaliens décédés au cours de l'année 2017 et en associant les quatre victimes de l'attentat du 23 mars à Trèbes (Aude).
Gérard BOUCHET, Secrétaire général, commente et récapitule les activités de l'année écoulée, en les illustrant par un diaporama.
Le Président Yves QUINTEAU donne ensuite la parole aux responsables des actions en faveur de la jeunesse et des activités à destination des adhérents.
Activités en faveur de la jeunesse :
- Concours : «Défense et Illustration de la Langue Française», responsable Annie MAMECIER DEMOUNEM - En 2017 sur le plan départemental, 7 écoles primaires, 14 collèges et 3 lycées ont été récompensés.
- Concours : «Nous, l’Europe», responsables Marie-Annie MICHOU SAUCET et Jean-Louis COPPERE. Le Rhône a primé en 2017, deux collèges.
- Le concours AMOPA/AFDET pour les Jeunes en Formation Technologique et Professionnelle, responsables Louis SANYAS et Jacques NOCLIN. Le prix départemental 2017 a été attribué au Lycée Marcel Sembat de Vénissieux qui a été aussi récompensé par un prix national.
- Les Palmes de l'Apprentissage, responsable Jean-Marie PALLIER - 5ème édition ; organisé conjointement par l’AMOPA du Rhône et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône avec le soutien de la section des Meilleurs Ouvriers de France du Rhône, ce concours s’adresse aux apprentis dont cinq d'entre eux ont été récompensés en 2017. Ce concours est spécifique au département du Rhône.
- Les Mariannes de l'AMOPA, responsable Antoine CASTANO. Deuxième concours spécifique au département du Rhône, neuf prix décernés, pris en charge en totalité par une convention liant l'AMOPA section du Rhône au Crédit Mutuel Sud-Est.
- Les Palmes Jeune Arbitre, responsable Gérard BOUCHET. 1ère édition - organisé conjointement par l'AMOPA du Rhône et de la Métropole de Lyon et l'Union Nationale du Sport Scolaire du Rhône, quatre lauréats ont été récompensés.
- 1ère édition, le Prix AMOPA / AAUL, responsables Yves QUINTEAU et Jean-François JAL : en collaboration avec l'Association des Amis de l'Université de Lyon, ce prix s'est attribué à un(e) étudiant(e) ayant soutenu, un mémoire de fin d'études remarqué, dans un établissement d'enseignement supérieur de l'Université de Lyon.
- Bourses à des étudiants de l’Enseignement supérieur, responsable Christiane Ferra - En 2017, onze bourses ont été attribuées.
- Francophonie, responsables Gérard Hepp et Chantal Dentzer. Une bourse d'étude a été attribuée à une étudiante vietnamienne présente à notre assemblée générale.
- Cérémonie de remise des prix départementaux, le 31 mai, organisée dans le grand amphithéâtre à l'ISARA Institut Supérieur d'Agriculture et d'Agroalimentaire Rhône-Alpes en présence : de M. Jean-Christophe BIDET, Inspecteur d'Académie - DASEN adjoint du Rhône, de personnalités, de partenaires, de chefs d'établissement, de professeurs, des lauréats et de leurs parents.
Activités à destination des adhérents :
Six activités différentes ont été proposées aux adhérents et aux membres sympathisants : Cérémonie des vœux du nouvel an avec la galette des rois, organisation de deux voyages, de cinq conférences, de six concerts, de trois visites, une sortie et la cérémonie de remise de décoration pour les nouveaux nommés en 2017 à l'Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education de l'Académie de Lyon (ESPE).
RAPPORT FINANCIER :
Danièle ANRÈS, Trésorière, détaille le compte financier au 31 décembre 2017, sous la forme de trois rubriques : dépenses, recettes et trésorerie (détails sur LT d'été 2018).
Renouvellement des vérificateurs aux comptes :
MM. Jean-Pierre BESSARD et Alain BEZARD ont été désignés en qualité de Vérificateur aux comptes pour 2018.
Présentation de Mlle DOAN Thi Tâm - boursière :
Excellente élève, très motivée. Tâm est en formation à l’IUT de Lyon1 après 2 années d’études de français et divers emplois au Vietnam et souhaite poursuivre ses études jusqu’au master avant de retourner au Vietnam pour participer au développement économique de son pays
Le Président Yves QUINTEAU clôt l'Assemblée générale en remerciant les participants de leur fidélité ainsi que les nouveaux élus au bureau et les membres sortants. Il invite l’assemblée à prendre le verre de l'amitié puis au déjeuner préparé par notre ami /partenaire David Paillasson traiteur/restaurateur.
Gérard Bouchet, le 3 avril 2018
Photos : Jean-Marie PALLIER
Marie Curie héroïne de la Grande guerre
20/03/18
Conférence de Jacqueline Desselle-Marinacce
le mardi 20 mars 2018 à l'ESPE de l'académie de Lyon
C’est la deuxième fois que nous allons nous retrouver, à l’AMOPA, pour évoquer la figure de Marie Curie. Mais si, lors de la conférence sur les particules élémentaires donnée l’an dernier, cette grande scientifique apparaissait dans le cortège prestigieux des grands découvreurs du cœur de l’atome, il s’agira aujourd’hui de tout autre chose…
Parmi la quarantaine d’auditeurs, bien des visages me sont maintenant connus, et c’est dans une ambiance très amicale que la séance commence, non sans les caprices habituels du vidéoprojecteur…Mais pas de stress : Jean-Marie Pallier est à la technique, et le met au pas !
Un très émouvant portrait de Marie Curie-Sklodowoska à la quarantaine ouvre la séance. Aujourd’hui nous allons prendre le temps de nous pencher sur son enfance, et essayer de trouver une réponse à cette question primordiale essentielle : Comment un pareil destin a-t-il pu se forger ? Pour cela nous allons faire un bond dans le temps et l’espace, avec des images d’archives de l’Institut Curie, allant d’abord en Pologne, à Varsovie autrefois sous la botte russe, et faire connaissance avec la fratrie des Sklodowski dont la benjamine est Maria, enfant manifestement surdouée sachant lire dès quatre ans. Le père est physicien alchimiste, et les appareillages scientifiques présents dans la maison ont précocement éveillé la curiosité de l’enfant. Mais le malheur va entrer ce lieu si riche d’échanges familiaux, Maria perdant à 10 ans coup sur coup sa sœur ainée et sa mère, se remettra très difficilement de cette double perte. Elle se reconstruira peu à peu grâce à ses études, brillantes, puis plus tard à ses activités clandestines à « l’Université volante ». Son goût qui s’affirme pour les Sciences la mènera à Paris, et ses études à la Sorbonne commencent à dévoiler son génie. Sa rencontre exceptionnelle avec Pierre Curie, qui fit entrer le magnétisme dans le domaine des sciences exactes, est un nouveau coup de pouce du destin. Nous savons comment ce couple fusionnel va accéder à l’immortalité, avec les travaux de Marie Curie sur la radioactivité, puis sur le Radium.
Nous allons ensuite nous retrouver en 1914. À cette époque, Marie, hélas précocement veuve, ayant deux filles Irène et Eve, est auréolée de la gloire de ses deux Prix Nobel, et sa renommée est grande, ce qui explique qu’un institut ayant été construit à la suite d’un legs important, la direction lui en soit confiée. À « l’Institut du radium », qui deviendra l’Institut Curie, travailleront en étroite collaboration physiciens et médecins. Mais l’actualité brûlante de cette année 1914 repoussera l’ouverture de l’Institut, car début août l’Europe est en feu.
Dès le début des hostilités, Marie pressent que cette guerre sera longue et dévastatrice, les blessures occasionnées par les éclats d’obus allemands provoquant rapidement la gangrène chez les blessés transportés dans les villes de l’arrière du front. Elle a l’idée extraordinaire d’utiliser sur le front même de la guerre, des appareils à rayons X, qui ne sont que des curiosités de laboratoire, pour des examens suivis de soins sur place aux blessés. Avec détermination, elle convaincra particuliers et officiels d’équiper des limousines d’appareils radiologiques fournissant les rayons X et leurs accessoires, et d’acheminer l’ensemble avec le personnel soignant au plus près des blessés, dans des délais très brefs. Les trois personnes à bord de chaque véhicule orné d’une croix rouge et d’un drapeau français, un chauffeur électricien, le médecin ou l’infirmier, l’assistant technique physicien, impatiemment attendus, sillonneront les routes défoncées du Front de la guerre, installant en hâte les appareillages dans des abris de fortune. En 1916, l’utilité des rayons X étant évidente pour les plus récalcitrants, tout le monde était convaincu du bien-fondé de cette initiative, qui sauva des milliers de vies. A la fin de la guerre, il y avait 800 manipulatrices, 150 manipulateurs et 400 médecins radiologues, et plus d’un million de blessés furent examinés au moyen de rayons X.
La radiologie avait conquis ses lettres de noblesse. Ainsi Marie Curie a initié toute notre imagerie moderne, impulsée par les voitures dites « petites Curie », espoir des blessés de retour de l’enfer du Front.
La petite polonaise, grande dame au faîte de sa gloire scientifique, a révélé dans ce tragique épisode de la Grande guerre, son génie et son esprit patriotique français.
Jacqueline Desselle-Marinacce
Cérémonie de remises des décorations
31/01/18
La cérémonie s’est déroulée le mercredi 31 janvier 2018 à l’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) sous la présidence de Monsieur l’inspecteur d’académie, directeur des services de l’éducation nationale.
Les promotions de janvier et de juillet 2017 ont honoré 170 personnes dans le grade de chevalier de l’ordre des palmes académiques pour le Rhône. Un courrier individuel a été envoyé personnellement à chacun d’entre eux. Une quinzaine de courriers sont revenus avec la mention « inconnu à l’adresse indiquée », une quinzaine de réponses ont présenté des excuses de ne pouvoir assister à la cérémonie et plus de 100 courriers sont restés sans réponse !! 34 personnes ont répondu favorablement et étaient présents pour recevoir leur médaille.
La cérémonie a commencé par l’allocution de Monsieur Alain MOUNIOTTE, directeur de l’ESPE, suivie de l’allocution de Monsieur Guy CHARLOT, IA-DASEN du Rhône. Avant la remise des décorations, Monsieur Yves QUINTEAU, président de la section du Rhône et de la métropole e Lyon a présenté l’AMOPA et ses diverses activités.
Pour chaque récipiendaire, le parrain ou la marraine a fait un court éloge suivi d’une réponse du nouveau ou de la nouvelle promu(e).
L’après-midi s’est terminé par un moment de convivialité très agréable regroupant une centaine de personnes.
BILAN ET PROSPECTIVES
La cérémonie a été très solennelle, de très bonne tenue et s’est bien déroulée dans le temps imparti. L’ambiance détendue et chaleureuse lors du moment de convivialité a permis des échanges fournis, divers et enrichissants entre tous les participants venus d’horizons variés.
On peut toutefois relever un problème pour un certain nombre de récipiendaires qui ne savaient pas ce qu’était la médaille de l’ordre des palmes académiques, ignoraient qui les avait proposés et ne savaient pas ce qu’était un « parrain » ou une « marraine » ! Un autre souci, qui se gère toujours malgré la gêne occasionnée, est celui de l’absence, annoncée souvent au dernier moment, du parrain ou de la marraine.
REMERCIEMENTS
Le président de la section du Rhône et de la Métropole de Lyon remercie Monsieur l’inspecteur d’académie IA-DASEN pour avoir présidé une partie de la cérémonie, Monsieur le directeur de l’ESPE pour nous avoir accueillis dans ses locaux et honorés de sa présence, tous les organisateurs, membres du bureau de l’AMOPA, tous les participants et adresse ses très sincères félicitations à tous les nouveaux promus en espérant les compter rapidement parmi les adhérents de la section et les rencontrer à certaines des manifestations organisées.
Annie MAMECIER-DEMOUNEM
Photos : Jean-Marie PALLIER
À quoi servent les mémoires ?
29/01/18
Le Docteur Bernard CROISILE est neurologue au service de neuropsychologie de l'hôpital neurologique de Lyon.
1/ Comment définir la mémoire ?
Apprendre, stocker, puis rappeler une information constituent les trois mécanismes essentiels de la mémoire. La première étape permet de mémoriser des informations nouvelles apportées par nos cinq sens (vision, audition, somesthésies, olfaction, gustation) qui perçoivent le monde extérieur, mais nous pouvons aussi mémoriser des informations émotionnelles, c’est-à-dire les réactions de notre psychisme, de notre monde intérieur (émotions et sentiments) en réaction aux informations du monde extérieur. C’est ainsi que nous pouvons nous souvenir d’une conférence mais aussi du désintérêt ou du plaisir que nous avons éprouvés en l’écoutant. Ces réactions émotionnelles facilitent également la mémorisation ou, au contraire, peuvent bloquer l’apprentissage, que l’émotion soit positive ou négative.
La deuxième étape consiste à conserver ces informations le plus longtemps possible dans différents stocks. Le processus de consolidation dépend à la fois de la qualité du sommeil qui suit la mémorisation, et de la répétition des apprentissages ou des réutilisations des informations mémorisées. Utiliser une information, c’est l’apprendre de nouveau !
La troisième étape a pour objectif de récupérer ces informations lorsque cela est nécessaire. Le rappel s’aide beaucoup d’indices pour retrouver ces informations : la recherche d’un nom propre est facilitée par le fait de savoir sa première lettre, les souvenirs réapparaissent en revenant sur un lieu de vacances.
Tous ces processus peuvent être réalisés consciemment ou inconsciemment car nous apprenons parfois de manière volontaire, mais le plus souvent de façon involontaire, sans effort conscient de mémorisation, et nous pouvons aussi retrouver un souvenir de manière inopinée en sentant une odeur ou en voyant une image qui amorcent le processus de récupération d’un souvenir ancien.
2/ Le schéma de l’apprentissage
Lors de l’apprentissage, les informations issues de nos cinq sens sont conservées pendant de très courts instants dans des mémoires sensorielles : quelques secondes pour la mémoire auditive, quelques centaines de millisecondes pour la mémoire visuelle. Au-delà de ces mémoires sensorielles, se trouve la mémoire à court terme (ou mémoire de travail) qui maintient quelques informations (7 ± 2 informations en général) pendant une très courte durée de 20 à 60 secondes.
Cette mémoire à court terme permet de répéter un numéro de téléphone avant de le noter ou de le composer. Elle est aussi au cœur d’un grand nombre d’opérations cognitives, telles que raisonner, comprendre, calculer mais également la mise en route des stratégies de mémorisation pour conserver les informations en mémoire à long terme. Reposant sur des capacités de concentration, la mémoire à court terme est perturbée par certains médicaments (tranquillisants), le stress, l’anxiété, la dépression et l’alcool ainsi que par l’avancée en âge ou des maladies neurologiques (Alzheimer, Parkinson…).
3/ Quels stocks ?
L’étape suivante est celle de la mémoire à long terme où sont conservées les informations pour des durées parfois de plusieurs dizaines d’années. On distingue plusieurs stocks d’informations dans la mémoire à long terme. La mémoire procédurale est la mémoire des gestes répétés : nager, faire du vélo, nouer sa cravate, jouer d’un instrument de musique. Cette mémoire automatique est robuste, elle résiste bien à l’âge. Elle permet de retenir et de bien réaliser des actions mais aussi des scénarios (la série des gestes du petit-déjeuner).
La mémoire sémantique est celle des faits culturels sociaux, historiques et géographiques : le nom des capitales, des dates historiques, des noms des objets et des concepts... Ces connaissances sont apprises et réutilisées plusieurs fois, elles sont donc conservées toute la vie même si l’information ne revient pas immédiatement, donnant l’impression agaçante du mot sur le bout de la langue.
La mémoire épisodique est celle des évènements de notre vie, vécus une seule fois, en un lieu donné et un moment donné. Cette mémoire est très liée aux émotions que nous avons ressenties lors de cet épisode. Du fait du caractère unique des épisodes vécus, cette mémoire est plus fragile.
Au total, la mémoire nous informe sur le monde extérieur et sur notre monde intérieur. Les informations que nous mémorisons sont donc aussi bien des épisodes de notre vie que des faits culturels ou des gestes... La mémoire nous permet donc de construire notre identité, qui résulte de la combinaison de nos souvenirs personnels et de nos savoirs personnels ; elle permet d’agir en retour sur le monde extérieur grâce aux informations que nous avons stockées.
4/ La mémoire est-elle localisable ?
L’ensemble du cerveau participe au fonctionnement de la mémoire. Certaines régions sont toutefois plus particulièrement impliquées. Les zones qui permettent d’apprendre les informations du monde extérieur s’intègrent dans un circuit, le circuit de Papez, dont la porte d’entrée est une région appelée l’hippocampe (un dans chaque hémisphère), ce circuit implique différentes régions à la face interne du cerveau et dans sa profondeur. Les souvenirs sont ensuite stockés dans l’ensemble des régions cérébrales postérieures et non dans une région précise. Un souvenir n’est pas entreposé à un endroit donné, ses différents constituants sont en fait répartis dans plusieurs régions cérébrales. Nous disposons dans le cerveau de régions particulières, situées dans les régions antérieures frontales, dont l’objectif est de permettre cette reconstitution des souvenirs chaque fois que nous le désirons. Ainsi, contrairement à l’idée reçue, un souvenir n’est pas un livre qui serait stocké dans une bibliothèque, mais un livre reconstitué chaque fois que le souvenir est évoqué, en essayant de récupérer le maximum de pages c’est-à-dire le maximum de détails constitutifs du souvenir. Se souvenir, c’est reconstituer le livre.
Ainsi, un souvenir n’est jamais le même au fil du temps car, chaque fois qu’il est évoqué, certains éléments peuvent ne pas être retrouvés ce qui explique que nous n’avons pas les mêmes souvenirs que notre entourage d’un même évènement. Cette dispersion des éléments constitutifs du souvenir le protège, le rend finalement robuste mais également malléable, ce qui explique les situations de distorsions d’un souvenir ou de création de faux-souvenirs.
5/ La mémoire est sélective
Nous n’apprenons pas tous de la même façon et nous ne retenons pas tous les mêmes informations. Individuellement, nous sommes tous experts dans un domaine de la mémoire. Même ceux qui sont persuadés d’avoir une mauvaise mémoire retiennent les techniques de leur métier, ou les numéros de téléphone, ou la généalogie de la famille, ou les noms des sportifs.
En revanche, certaines personnes disposent d’une mémoire réellement phénoménale ? Ces mnémonistes sont en mesure de mémoriser instantanément des listes impressionnantes de mots ou de chiffres : ces personnes avaient peut-être un don au départ mais elles l’ont cultivé au prix de milliers d’heures de travail intensif. Il ne faut pas les envier car si notre problème à nous est la difficulté à apprendre, le problème des hypermnésiques est qu’au fil du temps leur mémoire est encombrée de listes de mots ou de chiffres sans intérêt, et alors que nous faisons des efforts pour apprendre, eux, font des efforts pour oublier !
6/ Quels conseils pratiques pour exercer sa mémoire ?
Il faut d’abord être motivé, concentré et organisé, il faut conserver un esprit vif et curieux. On peut citer quatre conseils qui relèvent du bon sens et d’un peu d’organisation : motivation, concentration, répétition et organisation. (1) Conserver le plus longtemps possible sa curiosité pour le monde car sans motivation, peu de mémorisation ! (2) Se reposer, éviter stress et surmenage afin de conserver une bonne concentration. (3) La répétition et la pratique sont indispensables : « C’est en forgeant que l’on devient forgeron, c’est en apprenant que l’on mémorise ! ». Mais il est inutile d’apprendre des choses sans utilité au quotidien. Apprendre des poésies ne fait pas mieux retrouver sa voiture ! (4) Enfin, il est important d’organiser, d’associer et de comparer les informations à mémoriser. Quelques exercices simples de mémoire peuvent aussi stimuler l’agilité intellectuelle et renforcer la concentration.
Enfin, il ne faut pas oublier que la mémoire n’est ni une caméra qui enregistre tout, ni un muscle que l’on fait gonfler bêtement ! La mémoire exige des efforts, c’est un devoir envers nous-même, pas un droit acquis !
Bernard CROISILE
Illustrations : Internet
Pour en savoir plus :
Bernard Croisile. Tout sur la mémoire. Odile Jacob (2009)
Bernard Croisile. Alzheimer : que savoir, que craindre, qu’espérer ? Odile Jacob (2014)
http://www.happyneuron-corp.com/my-happyneuron/
Vœux du nouvel an 2018 – Galette des Rois
11/01/18
La cérémonie annuelle des vœux du nouvel an se déroule, comme c’est désormais la tradition, dans les locaux d’ETHIC-ETAPES-CISL de Lyon.
Le Président Yves Quinteau remercie M. Jean-Pierre Biot Président d’honneur de la section et également Président du Conseil d’administration de cet établissement ainsi que M. Yves Franquelin Directeur, qui ne peut être présent, pour la qualité de leur accueil.
Le Président remercie ensuite la nombreuse assistance -plus de 80 personnes- ce qui prouve l’intérêt de cette cérémonie permettant aux amopaliens et sympathisants de se retrouver dans une ambiance conviviale et de resserrer les liens amicaux qui les unissent tout en ayant une pensée pour les amopaliens absents pour raison de santé. Ce moment permet également de tenir informés les amopaliens présents qui ne pourraient pas participer à la prochaine assemblée générale de la vie et de l’évolution de la section.
Le Président remarque également la présence de nombreuses personnalités dont Mme Pollet-Paschal Secrétaire générale représentant M. Guy Charlot Directeur académique des services de l’Education nationale du Rhône qui n’a pu se libérer. Il les en remercie car cela montre l’intérêt suscité par l’AMOPA.
Il souligne par ailleurs, pour s’en réjouir, la présence de Mlle Estelle Cruz, boursière 2015 qui a souhaité faire un don de 200€ à l’AMOPA en remerciement du soutien financier accordé pour la poursuite de ses recherches. Mlle Cruz sera présente à l’Assemblée générale du 24 mars 2018 et présentera son parcours et ses travaux dans le domaine du biomimétisme.
Le geste de Mlle Cruz est inédit et l’assistance la remercie en l’applaudissant chaleureusement.
La cérémonie se déroule en trois temps : bilan 2017, perspectives 2018 et moment convivial autour de la galette.
Le bilan 2017 des activités culturelles est illustré par un diaporama, créé et projeté par Jacqueline Dauphin, qui passe en revue l’ensemble de ces activités : voyages, sorties, visites, conférences, concerts.
Quant aux actions pour la jeunesse, cœur de notre mission, 2017 a vu la création de deux nouveaux prix :
- «Les Palmes du jeune arbitre» en collaboration avec l’Union Nationale du Sport Scolaire du Rhône et de la Métropole de Lyon dont le directeur Dominique Letard est présent aujourd’hui. L’objectif étant de récompenser de jeunes officiels qui ont su transmettre aux élèves pratiquant un sport les valeurs de respect, de solidarité et de citoyenneté.
- Le prix «Arts du spectacle» en partenariat avec l’Association des amis de l’Université de Lyon dont le Secrétaire général Jean-François Jal est également parmi nous. Ce prix s’adresse aux étudiants ayant soutenu l’année précédente dans un établissement de l’Université de Lyon un mémoire de fin d’études remarqué dans le domaine des arts du spectacle.
Les perspectives 2018 pour les activités culturelles font également l’objet d’un diaporama à l’initiative de Jacqueline Dauphin, les deux voyages annuels restant à finaliser. Les informations nécessaires seront données dans les prochaines lettres trimestrielles.
2018 verra, dans le cadre des actions en faveur des jeunes, la création d’un nouveau prix toujours en collaboration avec l’AAUL intitulé «Bourse scène recherche» et destiné aux étudiants de l’Ecole nationale supérieure des arts et techniques du Théâtre et du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon présentant un projet commun de recherche fondé sur une approche expérimentale des arts de la scène.
En terminant cette présentation, le Président souhaite à tous santé et bonheur pour cette nouvelle année et invite les participants à partager un moment convivial en dégustant la traditionnelle galette accompagnée du verre de l’amitié.
Yves QUINTEAU
En savoir plus sur Ethic Etapes - CISL - Lyon : http://www.cis-lyon.com/