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16/03/15
Conférence de Lionel Ferra
le lundi 16 mars 2015 à l'ESPE de l'académie de Lyon
Le conférencier : Lionel FERRA a satisfait à travers ses études sa passion pour l’espace en se formant dans deux écoles : à SUPELEC pour être ingénieur spécialisé en automatisme et à la TECHNISCHE UNIVERSITÄT de Darmstadt spécialisée en technologie des transports spatiaux.
Après un passage professionnel chez EADS, il intègre l’ESA (Agence Spatiale Européenne) de Cologne comme instructeur d’astronautes et manager des documents de bord de l’ISS (Station Spatiale Internationale).
L’Agence spatiale européenne : L’ESA, avec 2250 personnes et un budget de 4,4 milliards d’euros a plusieurs mandats :
- la construction de satellites scientifiques
- les observations du soleil et de la terre
- le financement des programmes scientifiques et du vol spatial habité
La Station Spatiale de 110 m x 80 m (taille d’un terrain de foot) est, avec ses différents modules, une construction complexe qui s’est étalée de 1998 à 2011. Elle a coûté 100 milliards de dollars et occasionné 159 sorties d’astronautes dans l’espace.
Le conférencier évoque ensuite le déroulement d’une mission à bord de cette station.
Être astronaute : C’est par une sélection sévère, et après 4 ans de formations diverses et denses (survie, apesanteur, pannes, robotique, cours, évaluations…) que le sélectionné peut enfin intégrer le cosmodrome de Baïkonour puis la station spatiale internationale (ISS)
A Baïkonour, sur la base de lancement, c’est le lanceur, la fusée Soyouz de 310 tonnes et de 50m de haut avec ses 3 étages, qui va mettre en orbite le vaisseau des cosmonautes afin de rejoindre l’ISS. Lors de l’arrimage, c’est l’équipe résidant dans la station qui gère l’arrivée de l’autre équipage. L’ISS, véritable observatoire, tourne à 400km autour de la terre à la vitesse de 28 000km/h.
La journée à bord est dictée par un emploi du temps strict et bien chargé : expériences sur la physique des matériaux, sur des échantillons biologiques, sur les cosmonautes eux-mêmes et des observations diverses.
Tout est planifié y compris les 2 heures de sport par jour. La nourriture à bord est en conserve, lyophilisée et thermo stabilisée et 85% de l’eau usée est recyclée.
La station est complexe et le stockage des équipements pose problème !
Après 6 mois dans la station l’équipage de 3 cosmonautes va redescendre sur terre. Le voyage retour, à bord du vaisseau Soyouz, va durer 3h30. Mais auparavant le calcul de la trajectoire de retour a été préparé au sol. A bord de la station, toutes les procédures et la chronologie précise des opérations sont révisées. Le vaisseau Soyouz doit reprendre une orbite située sous celle de la station. Le désarrimage est commandé depuis le sol, celui-ci s’effectue à une vitesse de 15 cm/s pour permettre au vaisseau de s’éloigner en douceur de l’ISS. L’équipage est en contact permanent avec le sol car il va falloir décélérer le vaisseau pour préparer sa rentrée dans l’atmosphère. L’opération de désorbitage est primordiale, la vitesse approche les 120m/s. Bientôt la capsule va se séparer du vaisseau. Au bout de 6 à 7 minutes et à 35 km de la terre, l’équipage subit une pression de 4G. A 10 km de la terre la vitesse est de 2 m/s, un parachute s’ouvre. A ce moment le système de pilotage est complètement automatique. Cette capsule de 200 kg file à la vitesse du son à travers l’atmosphère et elle se comporte comme une balançoire. A 8,5 km le 2ème parachute de frein se déploie et la vitesse n’est plus que de 22 km/h. La capsule évacue alors ses réserves d’oxygène et de carburant afin d’éviter le risque d’explosion lors du contact avec le sol. La vitesse décroît et n’est plus que de 5 km/h. L’équipage se prépare au contact avec le sol.
C’est alors l’atterrissage au Kazakhstan et tous les moyens sont déployés pour récupérer les 3 cosmonautes. Ceux-ci sont recueillis et dirigés vers Houston où ils réaliseront la phase de réhabilitation et subiront différents examens.
Enfin, durant 6 mois, l’équipage va présenter cette mission en parcourant l’Europe, Moscou, le Canada, le Japon…
A la fin de la conférence nous avons profité d’un moment unique : le message amical transmis directement à la salle par Samantha Cristoforetti, cosmonaute, depuis la station spatiale.
Nous n’aurions pu rêver d’une meilleure plongée dans l’espace !
Christiane Ferra